ARTICLE-VEDETTE
Que nous réserve 2011?
Selon l'économiste en chef de BMO,
Sherry Cooper, Ph. D.
Une lueur d'espoir pointe à l'horizon pour ce qui est des perspectives économiques du Canada en 2011. Pendant que l'économie américaine se redresse graduellement, nous prévoyons une croissance de l'économie canadienne d'environ 2,7 % l'an prochain, en hausse par rapport à une prévision antérieure d'un peu plus de 2 %. En fait, plusieurs variables clés contribuent à étayer l'idée d'une relance anticipée. Un marché de l'habitation en cours de stabilisation, un dollar canadien élevé, un taux de chômage plus faible, les prix des marchandises à la hausse – tous ces facteurs auront une incidence importante sur la reprise économique au Canada. Voici les dix principaux changements auxquels on peut s'attendre en 2011.
- La croissance américaine en 2011 sera d'au moins 3 %, stimulée par le compromis sur les baisses d'impôts et les mesures d'assouplissement quantitatif adoptées par la Réserve fédérale. Du même coup, les perspectives de croissance canadiennes se sont aussi améliorées, entraînant un ajustement à la hausse de nos prévisions sur la croissance de l'économie canadienne, laquelle devrait atteindre quelque 2,7 % en 2011.
- Pour la première fois en six ans, le marché de l'habitation contribuera lentement à la croissance aux États-Unis. Au Canada, il devrait se stabiliser en 2011.
- Le taux de chômage aux États-Unis finira par reculer légèrement pour se chiffrer à 9 % à peine alors que l'inflation demeurera faible et que les taux d'intérêt n'augmenteront que modérément avant la fin de l'année. Le taux de chômage devrait également être à la baisse au Canada au fil de l'année, demeurant bien en-dessous du taux américain.
- La Fed ne bougera pas en 2011, ce qui marquera la troisième année d'affilée sans modification des taux d'intérêt par la banque centrale américaine et trois années consécutives où les taux d'intérêt sont nuls. La Banque du Canada réagira en premier, augmentant probablement les taux vers le milieu de l'année, lorsque la Fed aura mis fin à ses mesures d'assouplissement quantitatif.
- Le marché haussier des bons du Trésor américain observé au cours des trois dernières décennies prendra fin et les actions afficheront un bon rendement. Le taux d'épargne américain se hissera lentement à environ 6 %, soit le triple du taux en vigueur avant la récession.
- En dépit des comptes rendus relatifs à son effondrement, le dollar américain tiendra bon l'an prochain, ne faiblissant que légèrement par rapport à un panier de devises importantes. La reprise des hausses de taux par la Banque du Canada donnera de la vigueur au dollar canadien.
- Les tensions commerciales avec la Chine pourraient s'intensifier, car le yuan ne s'apprécie que modestement et le déficit commercial américain continue de monter.
- Les prix des marchandises connaîtront une hausse robuste, malgré une croissance modérée dans les pays du G-7, alors que la reprise dans les marchés émergents se poursuit à un rythme soutenu. L'effet sera positif sur l'économie canadienne.
- Pour la première fois depuis l'éclatement de la crise financière à l'automne de 2008, le prix du baril de pétrole pourrait taquiner le seuil des 100 $.
- Malgré les vives inquiétudes suscitées par le recours de la Fed à la planche à billets et par l'ascension des prix du pétrole, l'inflation se situera juste au-dessus de 1%.
Pour obtenir un aperçu plus complet des récentes recherches et prévisions en ce qui a trait à l'économie, visiter le site Web des Études économiques de BMO Marchés des capitaux (en anglais).