Investir dans des actions lorsque les taux d’intérêt baissent

Incidence de la chute des taux d’intérêt sur les actions

Alors que les taux d’intérêt commencent à baisser, on suppose que c’est le bon moment pour investir dans des actions. Vous n’êtes pas convaincu? Voyons comment et pourquoi cette baisse peut avoir une incidence sur les évaluations des actions au fil du temps.

La relation inverse : Bien qu’il y ait des exceptions à la règle, nous avons vu que lorsque les taux d’intérêt augmentent, le cours des actions diminue et vice versa. Quand on y regarde de plus près, cela paraît logique. Avec des taux d’intérêt moins élevés, il est plus facile pour une société de réunir des capitaux. Ce qui a une incidence sur les perspectives de croissance et les bénéfices futurs. Ce qui peut, à son tour, provoquer une augmentation du cours de l’action de la société. Lorsque de nombreuses sociétés connaissent la même augmentation du cours de leurs actions, la tendance boursière est haussière. Les investisseurs témoigneront aussi de plus d’optimisme à l’égard de leurs placements en actions, ce qui rendra leurs placements plus attirants.

Emprunter à moindre coût : En période de hausse des taux d’intérêt, emprunter de l’argent revient plus cher aux sociétés. Cela provoque un effet domino sur les coûts des matières premières, de l’équipement et des mises à niveau de leurs activités ainsi que sur leur capacité à payer des salaires. Au bout du compte, cette hausse des coûts réduit la rentabilité de la société, ce qui provoque souvent une baisse du cours des actions. Au contraire, lorsque les sociétés empruntent de l’argent à des taux moins élevés, elles peuvent constater une croissance des bénéfices et de la rentabilité, donc du cours des actions.

Augmentation des dépenses de consommation : Lorsque les consommateurs paient moins d’intérêts, ils ont plus d’argent à dépenser. Ils sont également plus enclins et plus en capacité d’emprunter de l’argent pour des achats importants, comme un achat immobilier. Cela exercera aussi une pression à la hausse sur le cours des actions. À l’inverse, l’augmentation des taux d’intérêt incitera les sociétés et leurs clients à réduire leurs dépenses. Ce frein sur les dépenses entraînera une diminution des bénéfices et du cours des actions.

Valeurs actualisées des flux de trésorerie : Une valeur actualisée des flux de trésorerie estime la valeur actuelle d’un placement en fonction de ses mouvements de trésorerie futurs. Si la valeur actualisée des flux monétaires est supérieure au coût actuel du placement, il s’agit d’une occasion à envisager. Si le cours des actions est à l’image de la valeur actualisée des bénéfices futurs attendus d’une société, on comprend immédiatement la logique : des taux d’intérêt plus bas augmentent la valeur actuelle des bénéfices futurs, ce qui entraîne une hausse de l’évaluation des actions.

Secteurs qui profitent de taux plus bas

En période de baisse des taux, l’évolution du contexte économique avantage certains secteurs plus que d’autres. Ce n’est pas garanti, mais si les sociétés des secteurs suivants adoptaient le même comportement que par le passé, elles pourraient tirer beaucoup d’avantages de la baisse des taux. 

Technologie : Pour demeurer concurrentielles, les sociétés des technologies de l’information doivent constamment innover. Cela nécessite d’investir massivement dans la recherche et le développement. Elles doivent également adopter des stratégies d’expansion, comme l’acquisition d’autres sociétés. L’atteinte de ces objectifs requiert un important besoin en capital. C’est pourquoi les entreprises technologiques sont fortement dépendantes de leur capacité d’endettement. Des taux d’intérêt moins élevés leur permettent d’obtenir du financement à des taux plus abordables pour réaliser leurs travaux de recherche et de développement. Les actions des moyennes capitalisations technologiques et les actions de sociétés technologiques dont le niveau d’endettement est élevé sont les plus susceptibles de bénéficier de cette baisse des taux. Les énormes sociétés comme Apple pourraient ne pas y trouver autant d’avantages.

Consommation discrétionnaire : Lorsque nous parlons du secteur de la consommation discrétionnaire, nous faisons référence aux biens et aux services non essentiels, comme le secteur automobile, les vêtements de marque et les divertissements. Quand les taux d’intérêt sont bas, on observe une forte appétence des consommateurs à augmenter leurs dépenses discrétionnaires. Cette affirmation se vérifie particulièrement lorsque les clients sortent d’une période de restrictions excessives (c.-à-d. qu’ils n’ont acheté que ce qui était indispensable). Lorsque la demande refoulée se libère en période de faibles taux d’intérêt, le commerce de détail, les restaurants et les entreprises de divertissement voient habituellement leurs ventes monter en flèche. 

Immobilier : La baisse des taux d’intérêt se traduit par des prêts hypothécaires plus accessibles, ce qui relance la demande de logements. Ces taux hypothécaires moins élevés peuvent aussi doper la valeur des actifs immobiliers. Compte tenu de la hausse de la demande en biens immobiliers, les sociétés du secteur immobilier peuvent ainsi investir davantage dans des stocks et la constitution de leurs portefeuilles. Tout ceci amène une augmentation des dépenses de consommation, des ventes et des bénéfices. Et ainsi de suite.

À l’inverse, certains autres secteurs pourraient souffrir de taux intérêts plus bas. Le secteur des services financiers, par exemple, voit habituellement sa rentabilité croître lorsque les taux d’intérêt augmentent, pas quand ils diminuent. Les revenus d’intérêts tirés des prêts ont tendance à augmenter plus rapidement que les intérêts versés sur les dépôts, ce qui génère des profits plus élevés. Cela dit, des taux plus élevés peuvent aussi réduire la demande de prêts et d’emprunts, ce qui peut aussi avoir une incidence sur la rentabilité d’une institution financière.

FNB : Une approche simplifiée de l’investissement sectoriel

Pour ceux qui cherchent à investir sur le marché boursier, il existe d’autres options que les actions individuelles. Un fonds négocié en bourse (FNB) est un instrument de placement en commun qui détient un panier d’actions, d’obligations, de produits de base ou d’autres titres. Tout comme les actions, les FNB peuvent être négociés à tout moment de la journée. Contrairement aux actions, qui sont des titres de propriété d’une seule société, un FNB détient de nombreux titres différents (comme les fonds d’investissement, à la différence que les fonds d’investissement ne sont négociés qu’une seule fois par jour).

Les FNB présentent de nombreux avantages, notamment :

Facilité de négociation et liquidité : Comme mentionné plus haut, les FNB peuvent être négociés à tout moment de la journée. Et comme ils s’échangent en général sur les marchés boursiers, ils peuvent être achetés et vendus dès que les bourses sont ouvertes (même si le secteur géographique est fermé).

Diversification instantanée : Lorsque vous investissez dans un FNB, vous achetez un panier rempli de centaines ou de milliers de titres. Vous pouvez suivre le rendement d’un éventail d’indices, de secteurs et de sociétés. La diversification assure une meilleure protection contre la volatilité des marchés, une caractéristique particulièrement précieuse si une société ou un secteur fait face à des difficultés économiques. On dit qu’un FNB bien diversifié, comme un FNB fondé sur l’indice S&P 500, peut surpasser la plupart des investisseurs au fil du temps.

Transparence : Comme les FNB divulguent habituellement leurs placements au quotidien, vous savez exactement comment se porte votre fonds.

Frais moins élevés : En règle générale, les ratios des frais de gestion des FNB sont moins élevés. Des coûts moins élevés signifient qu’un pourcentage plus élevé des rendements se retrouve dans les poches de l’investisseur. Cela dit, vous devrez tenir compte des coûts de transaction avant de vous lancer.

Conseils pratiques pour commencer à investir dans des actions

Pour que la négociation d’actions soit une expérience réussie, voici quelques conseils pour vous aider.

• Commencez modestement : Il est important de ne pas investir plus que ce que vous pouvez vous permettre de perdre. Avant de commencer, vérifiez vos finances personnelles et assurez-vous qu’elles sont en ordre. Établissez un budget pour vous assurer que vos dépenses de base sont couvertes et qu’un fonds d’urgence est en place en cas d’imprévu. Vous pourrez mettre un montant de côté chaque mois pour vos placements lorsque vous aurez établi ce qui précède et que vous serez prêt à être à la fois déterminé et prudent dans votre approche.
  
  
• Faites vos recherches : La connaissance, c’est le pouvoir, qu’il s’agisse d’investir dans des actions ou d’essayer quelque chose de nouveau dans la vie. Si vous investissez dans des sociétés que vous ne connaissez pas, vous vous exposez à des risques évitables. Toutefois, avec suffisamment de recherches et de diligence raisonnable, vous pourrez mieux comprendre ce que font les sociétés, comment elles fonctionnent, puis décider si vous voulez une part du gâteau. Ces connaissances vous aideront à prendre des décisions d’achat plus éclairées (et plus raisonnables).
  
  
• Diversifiez : Pour réduire le risque au minimum, il est préférable de ne pas investir tous les fonds disponibles dans une seule action. Il est beaucoup plus efficace de répartir votre argent entre différents secteurs, différentes sociétés et différentes zones géographiques. La diversification donne à votre portefeuille un niveau de protection important dans le cas où un placement ne produirait pas un rendement conforme aux prévisions.
  
  
• Optez pour les achats périodiques par sommes fixes : Les achats périodiques par sommes fixes sont une stratégie de gestion du risque de prix. Si vous investissez au hasard, tout d’un coup, vous devrez vous soucier d’anticiper parfaitement les fluctuations du marché pour obtenir le meilleur prix. C’est difficile à demander. Grâce aux achats périodiques par sommes fixes, vous investissez régulièrement un montant fixe (moins élevé), peu importe le cours de l’action. L’approche contribue à réduire le risque de payer trop avant que le marché ne baisse.
  
  
• Adoptez une perspective à long terme : Les investisseurs obtiendront de meilleurs résultats s’ils font preuve de patience. Pour bien apprécier l’importance d’une vision à long terme, il faut comprendre que les placements en actions sont un marathon et non une épreuve de sprint. Il ne s’agit pas de retirer vos fonds dès que les marchés sont en baisse, mais plutôt de garder le cap sur le long terme, en sachant que ce n’est qu’à ce moment-là que l’on peut vraiment récolter les fruits de ses efforts.
  
  
• N’hésitez pas à prendre conseil auprès de professionnels : Bien que les recherches personnelles et la diligence raisonnable soient essentielles, il est parfois utile de demander conseil à un professionnel. Un conseiller financier peut fournir des avis et des conseils éclairés qui peuvent s’avérer précieux.
  
  
• Ne cessez jamais d’apprendre : Investir est un parcours continu, de ceux qui vous tiennent en haleine et vous apprennent toujours plus. Pour tirer le maximum de ce parcours, consultez l’ensemble des ressources d’information mises à votre disposition. Le Centre d’information sur les placements de BMO, par exemple, propose des articles, des balados, des vidéos et des cours gratuits pour aider chaque investisseur à découvrir de nouvelles stratégies, à mieux comprendre les marchés et à adapter son approche de placement pour réussir.

Dernières observations

Si vous songez à investir dans des actions, c’est le meilleur moment ou jamais, car les taux d’intérêt commencent à baisser. Quels que soient les effets d’une baisse des taux (conditions favorables d’emprunt, augmentation des dépenses de consommation ou accroissement de la rentabilité des sociétés), celle-ci a toujours constitué un atout pour les aspirants investisseurs en actions.

Face à l’abondance d’actions individuelles, il est parfois préférable d’investir dans un panier de titres (un FNB) pour ne pas se sentir dépassé. Peu importe la façon dont vous commencez votre parcours de placement en actions, l’essentiel est de le faire de façon réfléchie, avec patience et dans une perspective à long terme.

Prêt à faire vos premiers pas pour constituer votre portefeuille d’actions? Consultez le Centre d’information sur les placements de BMO pour obtenir des renseignements et des conseils utiles. Rendez-vous ensuite sur BMO Ligne d’action pour accéder à nos outils de négociation et de recherche. N’oubliez pas d’explorer le Calculateur de versements des placements de BMO pour vous aider à déterminer le revenu que vos placements pourraient générer. Il est simple d’ouvrir un compte Placements autogérés de BMO Ligne d’action pour démarrer du bon pied vos placements en actions. Si vous avez besoin d’aide, un conseiller de BMO sera heureux de vous montrer comment faire.