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Négociation d’options : options à composante unique

David McGann, directeur de BMO Ligne d'action, et Tony Zhang, stratège en chef d'OptionsPlay, examinent la négociation d'options à à composante unique, l'élément fondamental de toutes les stratégies d'options.

Mis à jour le
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Comprendre les opérations sur options

Épisode  02 – Options à composante unique

David McGann (00:17)

Bonjour à tous nos téléspectateurs. Je m’appelle David McGann. Je suis directeur général à BMO Ligne d’action et je suis ravi de coanimer le webinaire d’aujourd’hui, qui portera sur la compréhension et la négociation des options à composante unique. Il fait partie de notre série de webinaires qui analyse les opérations sur options. Si vous êtes novice dans le domaine des opérations sur options, je vous recommande vivement de jeter un coup d’œil à notre webinaire de lancement, intitulé « Commencer à négocier des options ». S’il s’agit de votre premier webinaire, une fois de plus nous accueillons nos amis d’OptionsPlay, et j’ai le plaisir de vous présenter Tony Zhang.

Tony est stratège en chef à OptionsPlay, où il dirige la création des options, les produits de négociation et la formation des investisseurs, et supervise la recherche quantitative sur les options. Il collabore régulièrement avec la chaîne CNBC pour livrer son analyse des marchés sous l’angle des principes fondamentaux de l’analyse technique et, bien entendu, des options. Nous sommes heureux de revoir Tony et je sais qu’aujourd’hui, nous allons nous pencher sur des questions très intéressantes qui concernent la compréhension et la négociation des options à composante unique. Sur ce Tony, je vous cède la parole.

Tony Zhang (01:16)

Merci beaucoup, Dave, et merci à tous de vous joindre à nous aujourd’hui. Comme David l’a dit, aujourd’hui, nous allons aborder la compréhension et la négociation d’options à composante unique qui, selon moi, est l’un des sujets les plus importants, surtout si vous débutez dans les opérations sur options. Mais même si vous êtes un négociateur expérimenté et que vous négociez d’autres types de stratégies, ce dont nous allons parler ici aujourd’hui, ce sont les composantes de base de toutes les stratégies d’options. Que vous vous contentiez de négocier des options à composante unique dans votre portefeuille ou que vous souhaitiez passer à la négociation de stratégies plus complexes, à composantes multiples, ce sont les composantes de base que vous devez comprendre pour négocier efficacement ces stratégies plus complexes.

(01:59)

Aujourd’hui, nous allons décomposer les quatre stratégies de base, comprendre quand il est préférable de les utiliser, quels sont leurs risques et vous aider à déterminer quand les négocier. Alors, allons-y, commençons. Mais auparavant, je tiens à préciser que notre exposé d’aujourd’hui est purement destiné à vous informer et à vous montrer des exemples. Il ne s’agit ni d’une sollicitation ni d’une recommandation d’achat ou de vente des titres que nous utiliserons à titre d’exemples au cours de notre présentation d’aujourd’hui.

(02:29)

Passons en revue les thèmes que nous aborderons pendant la séance d’aujourd’hui. Tout d’abord, nous allons commencer par vous aider à comprendre les quatre stratégies de base d’un contrat d’options. Un contrat d’options peut porter sur une option d’achat ou sur une option de vente, et il peut y avoir un acheteur ou un vendeur pour ces deux contrats. Nous allons donc passer en revue les obligations ou les droits conférés par ces contrats. Avant d’examiner la différence entre l’achat et la vente d’options de vente et d’options d’achat, je vais vous donner des exemples, car c’est pour moi la meilleure façon d’apprendre. À travers chacun de ces exemples, nous allons voir dans quelles circonstances vous pourriez envisager d’utiliser l’une de ces quatre stratégies, quels sont les risques, les contreparties et les avantages potentiels de chacune d’entre elles. À la toute fin, nous verrons comment vous pouvez appliquer ces meilleures pratiques pour tirer parti de stratégies plus avancées.

(03:31)

Commençons par parler un peu des opérations sur actions, parce qu’avant d’analyser chacune de ces options et stratégies ainsi que les circonstances dans lesquelles nous devons les utiliser, je pense qu’il faut d’abord examiner quelque chose que vous, les téléspectateurs, connaissez peut-être : les opérations sur actions. En ce qui concerne les actions, deux possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez soit acheter l’action parce que vous croyez qu’elle va prendre de la valeur et que vous êtes optimiste à son égard, soit la vendre à découvert parce que vous croyez que les perspectives du titre sous-jacent sont baissières et qu’elle va perdre de la valeur. Vous réaliserez des gains immédiats avec ces deux types de stratégies si vous avez vu juste quant à la direction de l’action. En d’autres termes, si vous achetez une action et que celle-ci augmente ne serait-ce que d’un cent, cette opération sera rentable pour vous et inversement du côté de la position vendeur. C’est ce que nous appelons une exposition symétrique, et il est incroyablement facile de calculer le montant de vos gains ou de vos pertes potentielles en fonction de l’évolution de l’action, parce que vous avez une exposition dollar pour dollar en fonction de votre position. L’avantage des placements en actions ou des opérations sur actions, c’est que vous pouvez acheter ou conserver l’une de ces positions aussi longtemps que vous le souhaitez, à condition de disposer de la marge nécessaire pour la conserver à découvert. Et tant que vous avez les liquidités ou la marge nécessaires pour la conserver à découvert, vous pouvez la conserver aussi longtemps que vous le souhaitez. C’est donc vous, l’investisseur, qui fixez l’horizon de placement. Selon moi, votre seule limite avec les opérations sur actions est la suivante : si vous croyez qu’une action va faire du surplace, qu’elle ne va pas prendre ou perdre beaucoup de valeur, vous aurez peu de possibilités de la négocier et d’en tirer profit. Si c’est le cas, vous devez absolument passer à la prochaine action qui, selon vous, va beaucoup monter ou baisser, pour pouvoir en tirer profit en votre qualité d’investisseur en actions. J’espère que cette entrée en matière présente bien la façon dont nous allons parler des options aujourd’hui. Le but est de comprendre quand vous devez utiliser chacune des stratégies d’options lorsque vous avez une opinion haussière ou baissière.

(05:48)

Parlons des contrats d’options, car il en existe deux types : les options d’achat et les options de vente. Les options d’achat donnent à l’acheteur le droit d’acheter l’action et les options de vente donnent à l’acheteur le droit de vendre l’action à un prix donné au plus tard à la date d’échéance. Il peut s’agir d’une action sous-jacente, d’un FNB, d’un indice ou même d’une devise. Comme vous pouvez être acheteur ou vendeur d’une option d’achat ou d’une option de vente plusieurs fois, le fait de disposer de quatre options contre deux pour un investisseur en actions est parfois un peu déconcertant si vous négociez des options pour la première fois. L’une des astuces que j’aime employer pour aider les débutants à se souvenir du type de stratégie consiste à utiliser le signe plus et le signe moins ainsi qu’une multiplication de base pour déterminer si l’achat d’une option d’achat ou de vente ou la vente d’une option d’achat ou de vente est une stratégie haussière ou baissière. J’attribue simplement un nombre positif ou négatif à ce qui est intuitif, et une multiplication de base permet de déterminer rapidement si une stratégie est haussière ou baissière. Ainsi, nous considérons les options d’achat et le droit d’achat comme une stratégie haussière. J’aime donc lui attribuer un nombre positif. Puis, une option de vente, c’est le droit de vendre. Je considère cette stratégie comme baissière. Je lui attribue donc un nombre négatif. Ensuite, un achat est généralement une stratégie haussière, je lui attribue donc un signe positif et une vente est une stratégie baissière, je lui attribue un signe négatif. Il ne reste plus qu’à faire une multiplication. Acheter une option d’achat revient à multiplier un nombre positif par un nombre positif, ce qui donne toujours un nombre positif. Il s’agit donc d’une stratégie haussière et inversement : si vous vendez une option de vente, soit deux multiples négatifs, un nombre négatif multiplié par un nombre négatif donne un nombre positif. C’est ce qui vous permet de savoir qu’une position vendeur sur option de vente est aussi une stratégie haussière et inversement, une position acheteur sur option de vente et une position vendeur sur option d’achat est une stratégie négative parce que vous multipliez un nombre négatif par un nombre positif. Ce sont les deux stratégies baissières. Voici quelques-unes des façons simples de considérer les quatre différents contrats d’option pour rappeler si vous négociez une stratégie haussière ou baissière. Mais lorsque nous aurons examiné de plus près les exemples réels des quatre stratégies que nous allons passer en revue ici aujourd’hui, les choses seront un peu plus nuancées par rapport au fait de les qualifier simplement de stratégies haussières ou baissières. C’est ce que nous allons voir aujourd’hui pour nous assurer que vous comprenez quand vous pourrez utiliser chacune de ces quatre stratégies.

David McGann (08:24)

c’est génial, Tony. Je vais intervenir un instant si vous le voulez bien. Excellent. C’est formidable que nous parlions de l’essentiel et que nous comprenions les stratégies essentielles. Une partie de ce que vous venez de dire résume bien notre webinaire de lancement intitulé « Commencer à négocier des options ». Avant d’aller plus loin, nous entendons souvent dire, de manière générale, que les opérations sur options sont risquées, n’est-ce pas? Vous venez de parler de quatre stratégies. Alors, pourquoi a-t-on l’impression que les opérations sur options sont risquées?

Tony Zhang (08:51)

Je pense que cette impression vient du fait qu’il existe de nombreuses possibilités en matière d’opérations sur option et parmi toutes celles qui s’offrent à vous, certaines d’entre elles peuvent être incroyablement risquées ou vous prenez des risques soit lorsque la probabilité de perte est relativement élevée soit lorsque le montant en dollars que vous risquez est relativement élevé. C’est pourquoi il est très important que nous passions en revue les quatre exemples et que nous vous aidions à comprendre exactement le profil de risque de chacune de ces stratégies, afin que vous puissiez faire les bons choix pour votre portefeuille et votre tolérance au risque et que vous soyez en mesure de choisir non seulement des stratégies, mais aussi des extras et des échéances qui vous conviennent et qui correspondent à votre profil de risque. Vous pouvez négocier une très grande variété de stratégies une fois que vous commencez à combiner ces quatre stratégies dans des stratégies plus complexes. Mais l’une des choses que je pense toujours à propos des options, c’est qu’elles sont en réalité un moyen de réduire le risque. Et c’est ce que nous allons vous montrer ici aujourd’hui, c’est-à-dire la façon dont vous pouvez envisager ces stratégies pour qu’elles vous apportent potentiellement le résultat que vous attendez tout en réduisant au minimum les risques de baisse si vos prévisions ne se concrétisent pas.

(10:14)

Sur ce, entrons maintenant dans le vif du sujet. Examinons la première stratégie d’options. Nous allons examiner une option d’achat et envisager d’en acheter une. Comme je l’ai dit, la meilleure façon d’apprendre est toujours de passer par un exemple réel. Nous allons donc comparer les deux types de stratégies haussières. Nous allons comparer une position acheteur sur option d’achat et une position vendeur sur option de vente. Commençons par la position acheteur sur option d’achat, et nous prendrons Amazon comme exemple. À l’heure actuelle, Amazon se négocie à un peu moins de 175 $. Nous allons examiner l’achat d’une option d’achat de 175 $ pour environ 12,55 $. Vous vous souvenez de notre première séance que chaque contrat d’option représente 100 actions. Donc, si un contrat d’option est coté à 12,55 $ par action, la négociation de ce contrat revient à cent fois ce montant, soit 1 255 $. C’est ce qu’il vous en coûterait pour acheter une option d’achat. Or, le profil de risque d’une option d’achat, comme vous pouvez le voir à l’écran, est que la hausse ici est en fait illimitée, comme lorsque vous achetez une action. Lorsque vous achetez une action qui ne cesse de progresser, plus elle grimpe, plus vous réalisez de profits. Une option d’achat vous offre le même profil de risque à la hausse. Mais si l’action devait baisser, à titre d’investisseur en actions, vous seriez également exposé à la baisse, dollar pour dollar. En revanche, dans le cas d’une option d’achat, le risque est limité et il est entièrement limité au montant que vous payez. Maintenant, nous allons nous intéresser à l’achat d’une option de vente de 175 $ pour environ 12,55 $, soit 1 255 $ par contrat. C’est ce risque asymétrique qui attire de nombreux investisseurs lorsqu’ils débutent avec les options, car qui refuse la possibilité de profiter d’un potentiel de gain illimité tout en ayant un potentiel de perte limité si son opinion sur la direction de l’action s’avérait inexacte. L’option d’achat est donc la stratégie à adopter si vous croyez que l’action va prendre de la valeur à l’avenir parce qu’elle vous permet de participer à la hausse alors que votre potentiel de baisse est assez limité. Mais comme je l’ai dit, je pense que qualifier ces options, ces stratégies de simplement haussières ne leur rend pas suffisamment service. La question est un peu plus complexe, et je pense qu’il est important de comprendre ce qui se passe en fonction de l’évolution de l’action. Après avoir acheté cette option d’achat, nous allons examiner quelques exemples et voir comment ils se comportent, ce qui vous aidera à déterminer s’il est judicieux ou non d’acheter une option d’achat lorsque vous êtes optimiste à l’égard du titre sous-jacent, comme nous le sommes actuellement avec Amazon dans cet exemple.

David McGann (13:04)

Tony, nous avons un excellent aperçu de cet exemple. Je vais à nouveau intervenir si vous le voulez bien. Vous avez un peu abordé la question du prix d’équilibre et de la compréhension du prix d’équilibre. Par exemple, si le titre se négocie au-dessus de mon prix d’équilibre, que suis-je censé faire à ce moment-là?

Tony Zhang (13:27)

Oui, c’est un excellent point. C’est ce dont nous allons discuter ensuite à la prochaine diapositive. Nous allons passer en revue les exemples. Lorsque nous pensons à une option d’achat, la chose la plus importante à retenir, selon moi, c’est que l’action doit gagner de la valeur pour que vous soyez rentable, mais elle doit aussi dépasser votre seuil de rentabilité à l’échéance pour que cette stratégie soit rentable. Si nous payons 12,55 $ pour une option d’achat dont le prix d’exercice est de 175 $, cela signifie que notre prix d’équilibre est de 187,55 $. Et n’oubliez pas que l’action se négocie actuellement à environ 175 $. Cela signifie que l’action doit s’apprécier d’environ 12,5 $ d’ici la date d’échéance juste pour atteindre le seuil de rentabilité, ce qui veut dire que vous devez croire que l’action va dépasser ce niveau de 187,55 $ pour vraiment justifier l’achat de cette option d’achat. C’est pourquoi, lorsque l’action dépasse votre prix d’équilibre, vous pouvez faire plusieurs choses. Premièrement, vous pouvez simplement laisser l’option d’achat expirer, elle sera exercée automatiquement et vous détiendrez l’action à ce prix de 175 $ plus les 12,55 $ que vous avez payés pour l’option d’achat. Et maintenant, vous possédez cent actions d’Amazon. Et si le titre continue à augmenter encore et encore, vous continuerez de faire des profits. Mais si l’action devait baisser, vous subiriez aussi des pertes à la baisse. Mais vous savez, vous avez différentes possibilités. Si l’action dépasse votre prix d’équilibre, vous pouvez soit la conserver jusqu’à son échéance soit l’exercer. Ou bien, ce qui se fait le plus souvent, la plupart des négociateurs d’options liquident simplement leur option à l’échéance, près de l’échéance ou avant l’échéance, parce que cela leur permet simplement de profiter de la plus-value du contrat d’options. Ils ne veulent pas vraiment détenir 100 actions d’Amazon ni être exposés à Amazon après la date d’échéance. Il est donc beaucoup plus courant, ou du moins ce que les négociateurs d’options font le plus souvent, c’est qu’ils achètent simplement l’option si elle prend de la valeur à l’avenir, ils la vendent simplement pour faire un profit et passent à autre chose sans nécessairement obtenir une exposition au titre sous-jacent.

(15:44)

Comme je l’ai déjà dit, qualifier une option d’achat de stratégie haussière n’est pas suffisamment informatif, car de mon point de vue, si vous achetez une option d’achat de 175 $, mais que vous la payez 12,55 $, alors le prix d’équilibre de votre option, de votre position est en fait de 187,55 $. Donc, comme je l’ai dit, l’action doit remonter d’environ 12,5 $ d’ici l’échéance simplement pour atteindre le seuil de rentabilité, c’est-à-dire que vous devez croire que l’action dépassera 187,55 $ ou qu’elle atteindra 190 $, 195 $ pour vraiment justifier l’achat de cette option d’achat. Il s’agit d’une remontée assez importante, selon moi. Le graphique montre que l’action a déjà beaucoup bougé. Et vous devez être persuadé que l’action continuera d’évoluer avec le même élan à la hausse pour justifier l’achat de cette option d’achat. C’est pourquoi je dis généralement qu’une option d’achat est vraiment haussière jusqu’à un certain point, et que cela dépend de la prime que vous devez payer pour l’option. Cela dépend fortement de la prime de l’option. Vous devez en tenir compte dans votre processus de prise de décision, puis être persuadé que l’action dépassera sensiblement votre prix d’équilibre à l’échéance pour justifier l’achat de cette option d’achat. À mon avis, il n’est pas très courant d’être optimiste à l’égard d’une action, ce qui signifie nécessairement que vous devez tout simplement acheter cette option d’achat. C’est une leçon très importante à retenir, car souvent, les négociateurs débutants achètent une option d’achat parce qu’ils sont optimistes à l’égard d’une action. Après qu’ils ont acheté cette option d’achat, l’action a évolué dans la direction à laquelle ils s’attendaient, mais pas suffisamment pour dépasser le prix d’équilibre. Ils finissent par perdre de l’argent sur l’opération dans son ensemble. Cela peut être très décourageant, une première opération où votre vue d’ensemble est la bonne, mais sur laquelle vous perdez de l’argent à cause de ce concept que vous devez dépasser, le prix d’équilibre d’une option d’achat, avant d’être rentable. C’est à mon avis la leçon la plus importante à retenir ici, avant de commencer à négocier avec une option d’achat.

David McGann (18:08)

Tony, nous entendons beaucoup parler de choses comme la valeur spéculative et de la façon dont le temps peut jouer contre les détenteurs de positions acheteur sur option. Quelle est l’incidence de la valeur spéculative sur ma position acheteur sur option? Est-ce que je vais un peu trop vite ou le moment est-il bien choisi pour poser une question comme celle-là?

Tony Zhang (18:26)

Non, je crois que c’est une excellente question. Elle nous aide à comprendre pourquoi il faut dépasser le prix d’équilibre pour être rentable. Dans ce cas particulier, j’ai acheté une option d’achat de 175 $ pour 12,55 $. Lorsque nous parlons de valeur spéculative, nous parlons de la composante d’une option, de sa valeur extrinsèque. Et dans ce cas particulier, comme il s’agit d’une option d’achat hors du cours, chaque cent que vous payez pour l’option d’achat est une valeur extrinsèque. Lorsque nous parlons de la perte de valeur au fil du temps, la valeur extrinsèque de votre option diminuera jusqu’à zéro à l’échéance. Donc, à titre d’acheteur d’une option, la valeur extrinsèque de votre option diminuera à mesure que vous vous rapprochez de l’échéance. Et c’est ce qui joue contre vous, l’acheteur d’options. Ce profil de risque asymétrique qui semble si attrayant pour de nombreux investisseurs qui découvrent les options, car qui refuse la possibilité de profiter d’un potentiel de gain illimité avec un potentiel de perte limité, s’accompagne d’une contrepartie, à savoir la valeur spéculative, qui joue toujours en votre défaveur. Quelle valeur spéculative vaut la peine dans ce cas particulier de 12,55 $. Cela signifie qu’entre maintenant et la date d’échéance, l’action doit dépasser ces 12,55 $ pour que vous puissiez atteindre le seuil de rentabilité. Et c’est ce qui joue toujours contre vous à titre d’acheteur d’options. C’est vraiment l’un des aspects les plus importants à comprendre : le compromis que vous faites avec votre profil de risque asymétrique, celui que vous recevez à titre d’acheteur d’options d’achat. Il est donc important de comprendre que la valeur spéculative joue en votre défaveur à titre d’acheteur d’options. Si vous ne saisissez pas ce concept au départ... c’est vraiment là que nous trouvons des négociateurs qui achètent une option d’achat en s’attendant à réaliser un profit parce que l’action a augmenté, mais qui finissent par perdre de l’argent sur l’opération en raison de la valeur spéculative.

(20:29)

Nous allons explorer ce concept un peu plus en détail dans notre prochain exemple, lorsque nous examinerons une position vendeur sur option de vente.

David McGann (20:37)

Excellent. Je pense que vous avez déjà abordé ce sujet, lorsque nous étions sur la dernière diapositive, Tony. Quelques possibilités s’offrent à nous lorsque nous sommes manifestement en position de profit avec une opération sur option. Nous pouvons vendre cette option immédiatement et simplement empocher les gains sur le prix de l’option lui-même. L’autre possibilité qui s’offre à nous est bien entendu d’exercer cette option avant son échéance. Vous avez déjà évoqué le fait qu’il est un peu plus courant pour les négociateurs d’options de simplement vendre l’option pour réaliser un profit et de passer à autre chose. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet? Pourquoi est-ce souvent le choix le plus courant pour les négociateurs d’options?

Tony Zhang (21:24)

Oui, certainement. Il y a plusieurs éléments ici, n’est-ce pas? Pour répondre à votre dernière question en premier, il est très courant que les négociateurs liquident un contrat d’options avant l’échéance. C’est généralement parce qu’ils ne veulent pas s’engager à détenir cent actions du titre sous-jacent, ni même en avoir le droit. Ils veulent simplement une exposition au contrat d’option, et ils n’ont vraiment aucun intérêt à détenir cent actions ou à être à découvert de cent actions du titre sous-jacent à cause de cela, parce qu’ils ont maintenant une exposition à l’action au-delà de la date d’échéance. C’est vraiment la raison pour laquelle la plupart des négociateurs liquident l’opération avant l’échéance. Mais pour répondre à votre question de savoir si vous devez choisir ou non d’exercer votre option avant l’échéance ou à l’échéance, en règle générale, si vous devez exercer une option, il faut le faire à l’échéance, et non avant l’échéance. J’ai parlé de l’érosion de la valeur extrinsèque. À mesure que vous vous rapprochez de l’échéance, si vous exercez une option avant l’échéance, vous perdez immédiatement sa valeur extrinsèque, car c’est ce qui est intégré à la valeur de l’option. Si vous exercez votre option, vous perdez cette valeur extrinsèque. C’est pourquoi, si vous voulez sortir d’une opération avant son échéance, il est préférable de liquider votre position plutôt que de l’exercer. Si vous voulez exercer votre option, vous avez intérêt à le faire à l’échéance, parce qu’à ce moment-là elle n’a pas de valeur extrinsèque et vous ne la perdrez pas parce que vous avez exercé cette option. Très utile, merci. Oui, certainement.

(23:02)

Jetons un coup d’œil à une position vendeur sur option de vente, qui est aussi considérée comme une stratégie haussière. Mais je pense que ce n’est pas la description la plus juste, les choses sont un peu plus nuancées que de simplement qualifier cette stratégie haussière. Bien souvent, il s’agit d’une stratégie que les débutants en particulier ont tendance à négliger, parce que le profil de risque semble tellement décourageant et médiocre.

(23:24)

Prenons-la comme exemple. Dans cet exemple particulier, Amazon se négocie juste autour de 174 $, soit environ un dollar de moins que dans l’exemple précédent. Supposons que nous cherchons à vendre une option de vente, et dans cet exemple, nous allons jusqu’à l’échéance de juin et nous cherchons à vendre les options de vente à 165 $. Il s’agit donc d’une option de vente dont le prix est inférieur d’environ 9 $ au cours actuel de l’action. En vendant cette option de vente à un cours inférieur au cours actuel, je perçois un crédit de 6,30 $ par action, soit 630 $ par contrat. Votre participation à la hausse est donc limitée, c’est-à-dire que le maximum que vous pouvez gagner lorsque vous vendez n’importe quelle option est la prime que vous percevez. Ainsi, 630 $ par contrat représente le profit potentiel maximal que vous pouvez réaliser en vendant une option de vente. Ou inversement. Le risque que vous prenez et l’obligation que vous assumez lorsque vous vendez une option de vente semblent assez importants, du moins en apparence, parce que dans ce cas particulier, je perçois 6,30 $ en vendant l’option de vente de 165 $. Cela signifie dans ce cas que mon prix d’équilibre est de 158,70 $. Tant que l’action restera au-dessus de 158,70 $, je serai rentable. Mais mon risque maximal est de 15 000 $ et de 815 870 $. Maintenant, si vous comparez un gain potentiel de 630 $ à un risque de 15 000 $, le ratio risque-profitabilité semble très mauvais. Mais lorsque vous regardez ce ratio à la surface, même s’il semble mauvais, vous devez vous rappeler que pour perdre 15 870 $, les actions d’Amazon doivent tomber à zéro d’ici la date d’échéance de juin. Vous devez donc vous demander s’il vous semble réaliste qu’Amazon vaille zéro dans, disons, deux mois? Et vous pourriez alors vous dire que cette probabilité est très faible, que la probabilité que l’action se situe à 160 $ ou 150 $ est relativement faible. Vous devez alors réfléchir à votre véritable ratio risque-profitabilité en fonction du cours auquel vous pensez que l’action peut se négocier de façon réaliste dans la période qui vous sépare de votre date d’échéance. Quand vous examinez les ratios risque-profitabilité, vous constate qu’ils sont beaucoup plus favorables que le ratio risque-profitabilité technique de 630 $ par rapport aux 15 000 $ que vous risquez potentiellement dans ce cas particulier. Mais la seule chose à retenir, c’est que lorsque vous vendez une option de vente, celle-ci donne à l’acheteur le droit de vendre l’action, ce qui donne au vendeur l’option de vente, l’obligation d’acheter l’action à l’acheteur de l’option de vente si cet acheteur choisit d’exercer l’option de vente. Cela signifie que si vous vendez une option de vente de 165 $ et que l’action se négocie en dessous de 165 $ à l’échéance, vous êtes tenu d’acheter l’action à 165 $. Mais n’oubliez pas que vous avez perçu 6,30 $ de crédits pour assumer cette obligation, ce qui signifie que si l’action descend en dessous de 165 $ à la date d’échéance et que vous êtes tenu d’acheter cent actions de ce titre, les 6,30 $ que vous touchez sont en fait un escompte sur cet achat d’actions, ce qui signifie que le prix net effectif de cet achat d’actions sera d’environ cent et sera de 158,70 $. Par conséquent, une position vendeur sur option de vente est une stratégie haussière qui vous oblige à acheter l’action. En apparence, le ratio risque-profitabilité ne semble pas particulièrement intéressant, mais vous profitez d’un escompte si vous vous retrouvez à devoir détenir cette action. À mon avis, c’est une caractéristique très importante de la vente d’une position vendeur sur option de vente. Nous allons examiner un exemple pour mieux comprendre à quel moment vous devez vendre une position vendeur sur option de vente.

David McGann (27:37)

C’est excellent. Tony, je sais que nous avons plusieurs téléspectateurs aujourd’hui qui pourraient utiliser ce genre de stratégie pour vendre continuellement une option de vente, l’idée étant qu’ils espèrent se retrouver dans l’obligation d’acheter cette action. Mais bien entendu, comme vous l’avez dit, il faut ajouter un escompte. Parlons du scénario inverse. Je sais que vous en avez un peu parlé, Tony, lorsque vous avez dit « quelle est la probabilité qu’Amazon vaille zéro en l’espace de quelques mois? ». Nous savons qu’elle est assez mince. Mais, quoi qu’il en soit, elle pourrait évidemment continuer à grimper. Et donc, dans ce genre de situation, comment les négociateurs qui vendent cette option de vente réagissent-ils en général? À quoi doivent-ils s’attendre? Que doivent-ils prendre en considération? Avez-vous quelque chose à ajouter?

Tony Zhang (28:31)

Oui, excellente question. Lorsque vous vendez une option de vente, comme je l’ai dit, le profit potentiel maximal sur l’opération se limite au crédit que vous recevez sur la position vendeur sur option de vente qui, dans ce cas particulier, est de 630 $ par contrat. Supposons que vous vendiez cette option de vente et qu’après la vente, l’action commence à prendre beaucoup de valeur, la valeur de cette option de vente commencera à diminuer. Lorsque vous vendez une option, vous voulez que sa valeur diminue. Supposons que l’action remonte de 10, 15 ou 20 $, la valeur de cette option passerait rapidement de 6 $ à peut-être un dollar, voire moins d’un dollar. Cela vous donne l’occasion de racheter cette option de vente pour, disons, un dollar, et d’encaisser les profits entre 6,30 $, le prix auquel vous l’avez vendue, et le dollar avec lequel vous devez racheter cette obligation. Vous pouvez alors choisir de vendre une autre option d’achat. Il se peut que vous souhaitiez ajuster les prix d’exercice à la hausse, parce que l’action a maintenant pris de la valeur, mais il se peut aussi que vous souhaitiez vendre une autre position vendeur sur option de vente et percevoir une prime plus importante. Vous devez réfléchir au montant de la prime que vous percevez, 6,30 $ dans ce cas particulier, par rapport à la somme que vous devez mettre de côté pour vendre cette option de vente, soit environ un peu plus de 15 000 $. Vous pouvez ensuite calculer le taux de rendement. Quel rendement obtenez-vous dans les deux mois qui vous séparent de l’échéance? Vous pourriez être surpris du rendement que vous percevez réellement dans ce cas particulier, surtout si vous le comparez au rendement que vous pourriez obtenir sur les dividendes ou ailleurs dans un compte d’épargne ou une obligation. Même si les profils de risque de ces placements ne sont pas les mêmes, vous pourriez être surpris par le rendement que vous pouvez obtenir grâce à des stratégies comme les positions vendeur sur option de vente, surtout lorsqu’une action prend de la valeur et que vous ne la détenez jamais. Vous vendez simplement cette option de vente pour obtenir un revenu.

(30:24)

Penchons-nous un peu plus en détail sur cette position vendeur sur option de vente, n’est-ce pas? Dans ce graphique, l’action se négocie autour de 174 $, alors que nous avons vendu l’option de vente de 165 $ et perçu 6,30 $. Vous voyez ici que le prix d’équilibre est d’environ 158,70 $, ce qui signifie que, même si je suis optimiste à l’égard de cette action, dans ce cas particulier en vendant une position vendeur sur option de vente, et que je perçois une prime, j’ai essentiellement une protection contre cet optimisme. En d’autres termes, si l’action reste aux alentours de 174 $, je vais percevoir 6,30 $ et réaliser la totalité du profit. Mais même si l’action perdait de la valeur, même si elle baissait à, disons, 70 $, désolé 160 $, c’est la baisse de l’action par rapport à son cours actuel, je reste tout de même rentable. C’est donc une stratégie plutôt indulgente. C’est une stratégie dont la probabilité de profit est naturellement supérieure à 50 %, parce que même si l’action ne bouge pas, qu’elle prend de la valeur ou qu’elle en perd un peu, dans les trois scénarios, je serai rentable. Le seul cas où la vente d’une position vendeur sur option de vente ne serait pas rentable, c’est si l’action passait nettement en dessous de 158,70 $. C’est alors que je commencerais à subir des pertes pour cette opération. Très souvent, comme je l’ai dit, lorsque vous examinez ce profil de risque, il semble assez décourageant. Pourquoi accepter de prendre 630 $ de crédit en échange de 15 000 $ de risque? Mais n’oubliez pas qu’à titre d’investisseur en actions, lorsque vous achetez cent actions à 165 $, vous prenez un risque de 16 500 $. Dans ce cas-ci, vous avez essentiellement la même obligation que quelqu’un qui achète l’action à 165 $, mais vous deviendrez effectivement propriétaire de l’action à 158,70 $. Ces 6,30 $ vous donnent un escompte sur l’achat des actions. Donc, si vous comparez la vente d’une option de vente à l’achat pur et simple de l’action à 165 $, vous profitez en fait d’un escompte de 6,30 $ sur votre achat d’actions, ce qui vous offrira une certaine protection contre les pertes. Comme nous passons en revue ces deux stratégies, l’achat d’une option d’achat par rapport à la vente d’une option de vente, l’achat d’une option d’achat exige que l’action monte fortement avant d’être rentable. Votre probabilité naturelle de réaliser un profit est relativement faible. L’action doit monter beaucoup avant d’être rentable. Lorsque vous vendez une option de vente, vous êtes rentable si l’action évolue dans la direction à laquelle vous vous attendiez, mais également si l’action ne bouge pas du tout et même si elle recule un peu. Vous serez rentable dans les trois scénarios. Votre probabilité de réaliser un profit est donc supérieure à 50 % lorsque vous vendez une option de vente, même s’il s’agit techniquement d’une stratégie haussière. Même si ces deux stratégies sont considérées comme haussières, elles sont très différentes et elles sont nuancées, comme je l’ai dit. Il est très important pour les négociateurs qui débutent de bien comprendre ces deux caractéristiques, en quoi elles diffèrent, en quoi les profils de risque sont différents et quand il est préférable d’utiliser l’une ou l’autre. En règle générale, vous ne devriez acheter une option d’achat que si vous croyez que l’action va évoluer dans la direction à laquelle vous vous attendez. Et vous devriez vendre une option de vente si vous êtes, disons, plus neutre, mais optimiste à long terme à l’égard d’un titre sous-jacent. Maintenant que nous avons compris l’aspect haussier en examinant une position acheteur sur option d’achat et une position vendeur sur option de vente, examinons une position acheteur sur option de vente et une position vendeur sur option d’achat. Vous vous apercevrez que ces deux exemples ne sont en fait que l’image inversée des deux premiers exemples que nous avons examinés.

(34:01)

Nous passons maintenant d’une stratégie haussière à une stratégie baissière. Il s’agit là d’un aspect intéressant des opérations sur options, car lorsque vous êtes un investisseur en actions, en règle générale, vous n’allez pas nécessairement vendre à découvert les actions sur lesquelles vous êtes baissier, d’une part, parce que la vente à découvert d’une action comporte un risque illimité. C’est un profil de risque avec lequel de nombreux négociateurs ne se sentent pas à l’aise. Il se peut que vous ne disposiez pas du compte sur marge nécessaire pour vendre l’action à découvert et vous ne pouvez pas emprunter pour toutes les actions que vous souhaitez vendre à découvert. Cependant, vous pourriez trouver qu’il est plus intéressant d’envisager l’achat d’une option de vente si vous avez une opinion baissière. Une option de vente, tout comme une position acheteur sur option d’achat, est essentiellement l’image inversée d’une option d’achat. Prenons l’exemple d’Amazon qui négocie autour de 175 $. Nous envisageons d’acheter une option de vente de 170 $, une option de vente qui est légèrement hors du cours. Dans ce cas-ci, nous payons 8,05 $ pour cette option de vente, ce qui signifie que mon risque est limité à 8,05 $, soit 805 $ par contrat, ce qui me donne une rétribution substantielle en cas de baisse, dans ce cas particulier, 161,95 $ soit 16 195 $ de rétribution maximale. Encore une fois, ce profil de risque semble très attrayant, 805 $ en échange d’une rétribution potentielle de 16 000 $. Mais il ne faut pas oublier que, pour obtenir cette rétribution maximale, l’action d’Amazon doit être à zéro à la date d’échéance, ce qui est assez peu probable. C’est possible, mais assez improbable. Nous devons donc toujours prendre une partie de ces ratios risque-profitabilité avec un peu de recul et situer la réalité autour du cours potentiel de l’action que nous attendons, puis recalculer le ratio risque-profitabilité réel pour mieux comprendre s’il nous est favorable ou non. Mais à l’instar d’une option d’achat, lorsque nous envisageons d’acheter des contrats d’option, nous devons comprendre le prix d’équilibre de ce contrat d’options. Dans ce cas-ci, si nous achetons une option de vente de 170 $ et que nous la vendons 8,05 $, notre seuil de rentabilité est de 161,95 $. Nous soustrayons 8,05 $ du prix d’exercice de 170 $. Si l’on tient compte du fait que l’action se négocie actuellement à 175 $, il faut dans ce cas-ci qu’elle baisse de près de 13 $ ou d’un peu plus de 13 $ avant que cette opération soit rentable. Même si cette stratégie est considérée comme baissière, vous devez vous demander jusqu’où l’action doit baisser pour être rentable. C’est la question que vous devez vous poser avant de prendre la décision d’acheter une option de vente pour la seule raison que vous êtes pessimiste à l’égard d’un titre sous-jacent.

(37:06)

Dans notre exemple ici, lorsque l’action se négocie à 174 $, c’est le cours auquel elle se négocie actuellement comme vous pouvez le voir, et notre prix d’équilibre de 161,95 $ est indiqué par la ligne violette à l’écran, vous devez croire que l’action va baisser et passer en dessous la ligne violette pour qu’il soit judicieux d’acheter une option de vente. Donc, si vous croyez que l’action va baisser de 10 $, par exemple, vous pensez peut-être qu’elle va combler cet écart, mais peut-être qu’elle va se négocier vers le bas de cet écart ici, qui est peut-être de 10 $ inférieur à son cours actuel. Si vous achetiez cette option de vente et que l’action se négocie près du bas de la fourchette de négociation à l’échéance, parce que vous êtes au-dessus de votre prix d’équilibre, même si vous avez vu juste quant à la direction de l’action, vous ne serez toujours pas rentable sur l’option de vente que vous avez achetée. Encore une fois, c’est une leçon que beaucoup de négociateurs apprennent à leurs dépens lorsqu’ils débutent, qu’ils apprennent à négocier des options et ne comprennent pas bien ce concept. Il est donc très important pour moi de répéter que le fait de considérer une position acheteur sur option de vente ou l’achat d’une option de vente comme une stratégie baissière n’est pas assez précis. Elle doit vraiment baisser d’un certain montant. La seule façon de le comprendre est de calculer le prix d’équilibre et de vous demander si vous croyez que l’action sera en dessous du prix d’équilibre à l’échéance. Si c’est le cas, il pourrait être judicieux d’acheter cette option de vente. Si ce n’est pas le cas, je pense que vous ne devriez surtout pas acheter cette option de vente, parce que le résultat pourrait être assez médiocre : vous auriez vu juste sur l’orientation de l’action, mais vous perdriez de l’argent sur l’opération. Dans cet exemple particulier, l’ampleur de la baisse nécessaire pour que l’opération soit rentable fait que la probabilité de réaliser un profit est inférieure à 50 %. Parce que même si l’action devait baisser et suivre la direction à laquelle vous vous attendiez, vous pourriez tout de même perdre de l’argent. Bien souvent, la probabilité de réaliser des profits sur ces types d’opérations est peut-être de 30 % ou de 40 %. Parfois moins. Vous devez vraiment comprendre ce concept avant de vous aventurer dans l’achat d’options d’achat et d’options de vente. En dernier lieu, nous allons examiner la vente d’une option d’achat, qui est l’image inversée de la vente d’une option de vente, mais il existe des différences uniques entre la vente d’une option d’achat et la vente d’une option de vente. Avant de passer à la vente d’une position vendeur sur option d’achat, je tiens à préciser que l’exemple dont nous allons parler aujourd’hui porte sur la vente d’une option d’achat découverte. Ce n’est pas une stratégie très courante, mais c’est une composante de base des stratégies d’options. Nous allons donc l’aborder, au moins d’un point de vue théorique, pour que vous compreniez ce qu’implique la vente d’une option d’achat découverte et à quoi ressemble son ratio risque-profitabilité, afin que vous puissiez prendre des décisions éclairées alors que vous explorez peut-être des stratégies plus complexes, ainsi que la façon dont vous pouvez utiliser une position vendeur sur option d’achat en combinaison avec d’autres stratégies pour vous donner certains des profils de risque d’une position vendeur sur option d’achat sans nécessairement une partie du risque. D’accord? Mais parlons d’abord de la vente d’une option d’achat ou d’une option d’achat découverte, qui entre dans la catégorie des stratégies baissières. Mais, comme je l’ai dit, il ne suffit pas de la qualifier de baissière. Je pense que nous devons vraiment examiner le véritable profil de risque pour mieux le comprendre. Dans notre exemple, Amazon se négocie encore autour de 175 $ à ce moment-là. Supposons que nous envisageons de vendre une option d’achat à un prix d’exercice de 175 $. Il s’agit donc d’une option d’achat dont le prix est à peu près le même que le cours actuel de l’action. Dans cet exemple, nous allons percevoir 12,35 $ sur la vente de cette option d’achat. Le problème avec la vente d’une option d’achat, c’est qu’elle vous oblige à vendre l’action à découvert à ce prix de 175 $. Si le cours de l’action est au-dessus de ce prix à l’échéance, le risque est véritablement illimité. Lorsque vous vendez une option d’achat, comme lorsque vous vendez une action à découvert, le risque est réellement illimité. Si l’action continue de grimper de plus en plus haut, plus elle monte et plus vous perdez de l’argent. Il n’y a pas de limite à la somme d’argent que vous pouvez perdre en vendant une option d’achat. Pensez aux vendeurs à découvert de GameStop lorsque l’action a bondi de quelques dollars à quelques centaines de dollars et au risque qu’ils ont pris dans cette opération. Vous vous exposeriez à ce même risque en vendant une option d’achat à découvert. Il est donc important de comprendre que votre rétribution se limite au montant que vous pouvez percevoir dans ce cas particulier, à savoir 12,35 $, et que votre risque est réellement illimité. Vous vous direz peut-être que l’action d’Amazon n’atteindra certainement pas 300 $ d’ici la date d’échéance et que ce risque n’est pas vraiment illimité, mais il est important de comprendre qu’il fait partie de la vente d’une option d’achat. C’est comme la vente d’une option de vente, car lorsque vous percevez une prime, celle-ci assure une protection contre les pertes, dans le cas présent, en cas de hausse. Lorsque je vends l’option d’achat de 175 $ pour 12,35 $, mon prix d’équilibre est de 187,35 $. N’oubliez pas que je suis baissier sur l’action, que l’action se négocie autour de 175 $ et que mon prix d’équilibre est de 187,35 $. Nous allons explorer cela dans une minute, nous allons examiner les différents résultats possibles de la vente d’une position vendeur sur option d’achat.

David McGann (42:49)

Tony, vous en avez déjà parlé un peu, mais je crois que ça vaut la peine d’y revenir. Vous avez mentionné plusieurs fois le risque illimité de la stratégie, n’est-ce pas? Je pense que certains de nos téléspectateurs l’ont bien entendu et que cela pourrait les inquiéter. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet? Pourquoi un négociateur d’options envisagerait-il l’idée de se lancer dans une opération qui comporte un risque illimité? Pouvez-vous l’expliquer à nos téléspectateurs, s’il vous plaît?

Tony Zhang (43:20)

Oui, certainement. Si vous deviez vendre une option d’achat découverte comme celle-ci, vous le feriez au moment où vous avez une opinion très baissière sur l’action sous-jacente, lorsque vous croyez que son potentiel de hausse est très limité, qu’elle ne va pas beaucoup augmenter par rapport à son cours actuel, ou qu’elle ne va pas bouger ou perdre de la valeur. Ces deux scénarios sont envisageables. Mais comme je l’ai dit, peu de négociateurs seraient prêts à vendre à découvert une option d’achat découverte en raison du risque véritablement illimité de ce type de stratégie. Mais lorsque nous examinons les positions vendeur sur option de vente, beaucoup de négociateurs considèrent qu’elles s’apparentent à des opérations à risque illimité, n’est-ce pas? Parce que perdre 15 000 $ en échange d’une rétribution de 600 $, comme nous l’avons vu dans notre exemple de position vendeur sur option de vente, cela donne toujours l’impression de prendre un risque qui semble illimité pour réaliser un profit minime. La question qui se pose est la suivante : quand feriez-vous cela? Je dis toujours aux investisseurs qu’ils doivent changer leur processus de réflexion lorsqu’ils vendent une position vendeur sur option de vente, parce que cette vente les engage à acheter l’action. Vous pouvez donc soit acheter l’action au cours actuel soit envisager de vendre une option de vente. Lorsque vous comparez ces deux stratégies, vous vous rendez compte que chaque fois que vous vendez une position vendeur sur option de vente, vous avez une longueur d’avance sur l’acheteur d’actions, car vous percevez toujours une prime. Cette prime compense toujours les pertes que vous subissez sur la position en actions sous-jacentes. Donc, de mon point de vue, le ratio risque-profitabilité de la vente d’options ne semble pas particulièrement attrayant à première vue, mais si vous comparez le taux de rendement de cette position vendeur sur option de vente à l’obligation que vous acceptez, vous constaterez peut-être que vous étiez déjà prêt à accepter cette obligation, par exemple si vous étiez prêt à acheter cent actions d’Amazon. Alors, pourquoi ne pas percevoir cette prime et compenser le coût d’achat de ces actions Amazon avec la prime que vous percevez? Il s’agit donc de déterminer le montant de la prime que vous percevez et si ce montant permet ou non de compenser suffisamment le risque pour vous sentir à l’aise à l’idée d’accepter cette obligation. Mais comme je l’ai dit, peu de gens vendent une option d’achat à découvert. C’est une stratégie assez peu utilisée, mais lorsque nous explorerons des stratégies plus complexes, vous aimerez peut-être le profil de risque lié à la vente d’une position vendeur sur option d’achat. Au cours des prochaines séances, nous allons voir comment vendre une position vendeur sur option d’achat ou avoir un profil de risque semblable à celui de la vente d’une position vendeur sur option d’achat, mais sans le risque illimité.

David McGann (45:48)

Excellent. Nous avons hâte et je sais que nous vous présenterons d’autres stratégies avancées dans les prochains webinaires. C’est formidable. Merci Tony.

Tony Zhang (45:55)

Passons maintenant à la vente de cette position vendeur sur option d’achat et à ce qui se passe quand l’action d’Amazon perd ou prend de valeur à l’avenir. Lorsque nous vendons une option d’achat, nous considérons qu’il s’agit d’une stratégie baissière. Elle sera donc rentable si l’action baisse en dessous du prix d’exercice de 175 $ auquel nous avons vendu l’option d’achat. Mais, à l’instar de la position vendeur sur option de vente, comme nous percevons dans ce cas 12,35 $ pour la vente de cette option d’achat, c’est-à-dire notre protection contre les pertes au cas où l’action évoluerait dans une direction défavorable, si l’action prenait de la valeur au lieu d’en perdre, nous aurions cette protection de 12,35 $ contre nos pertes, ce qui signifie que le prix d’équilibre serait, comme je l’ai déjà dit, de 187,35 $. Donc, même si la valeur de l’action d’Amazon augmentait de cinq ou dix dollars, cette stratégie serait tout de même rentable dans ces deux scénarios, bien que l’action ait évolué dans la direction opposée à celle que nous avions prévue. Et c’est ce qui est assez attrayant pour beaucoup de négociateurs. Lorsqu’ils négocient une opinion directionnelle, ils veulent pouvoir réaliser un profit si l’action évolue dans la direction qu’ils avaient prévue, si l’action ne bouge pas et même s’ils se sont trompés sur la direction de l’action. C’est ce qui confère une probabilité de profit supérieure à 50 % à la vente d’options d’achat comme ce type de stratégie. Or, c’est véritablement cette probabilité de profit plus élevée qui attire de nombreux négociateurs vers les stratégies de vente d’options et c’est la raison pour laquelle ils seront disposés à assumer un risque important, voire illimité. Il est très important pour vous, le vendeur d’options, de comprendre ce concept, car il vous aidera à déterminer au mieux quand vous devez utiliser ces stratégies. Comme je l’ai dit, qualifier une position vendeur sur option de vente de stratégie baissière ne lui rend pas suffisamment service. C’est beaucoup plus nuancé que cela. Il est très important de comprendre quand la stratégie peut être rentable et quand elle ne l’est pas, parce que si l’action dépasse 187,35 $, elle commencera à essuyer des pertes.

(48:05)

Si l’action atteint 190 $, 195 $, plus elle monte, plus vous risquez de subir des pertes. Mais c’est vraiment là que les investisseurs doivent prendre une décision. Ils peuvent se dire qu’il n’y a aucune chance que l’action dépasse 190 $ et qu’ils sont prêts à prendre un risque de quelques centaines de dollars en échange d’une rétribution potentielle de 1 200 $, car même si l’action atteint 190 $ à l’échéance, certes ils subissent des pertes, mais l’opération reste assez rentable par rapport au montant qu’ils perçoivent. La décision que vous devez prendre pour vous-même, c’est de déterminer jusqu’où vous pensez que l’action peut monter. Si vous vous trompez sur cette opération et que l’action dépasse votre prix d’équilibre, jusqu’où pensez-vous qu’elle ira, et quel risque cette hausse représente-t-elle pour vous par rapport à la rétribution potentielle. C’est un processus de prise de décision auquel vous devez réfléchir chaque fois que vous êtes vendeur d’options et que vous acceptez les obligations et le risque associé à la vente à découvert d’une action à 175 $. Sur ce, passons en revue ce dont nous avons discuté pendant la séance d’aujourd’hui. Nous avons parlé de stratégies haussières et baissières en décomposant les deux types de contrats d’option, l’option d’achat et l’option de vente, et en examinant la situation de l’acheteur d’une option d’achat, de l’acheteur d’une option de vente, du vendeur d’une option d’achat et du vendeur d’une option de vente. Nous devons envisager les stratégies baissières lorsque nous nous attendons à ce que l’action prenne de la valeur à l’avenir. Mais la première stratégie que nous avons examinée est l’achat d’une option d’achat. Il est important de se rappeler que l’achat d’une option d’achat n’est généralement envisageable que si vous croyez que l’action va beaucoup augmenter, car l’action doit dépasser le prix d’équilibre pour que l’opération soit rentable. Le risque de cette opération est limité, mais la contrepartie de ce ratio risque-profitabilité asymétrique, c’est que la probabilité de profit est plus faible, et inversement si vous vendez à découvert une option de vente, qui fait également partie de la catégorie des stratégies haussières. Cette stratégie présente une probabilité de profit plus élevée, car la prime que vous percevez compense les pertes potentielles que vous subissez sur l’opération, ce que vous négocieriez si vous étiez, disons, optimiste à long terme, mais peut-être neutre à court terme, voire légèrement pessimiste à court terme. Vous pouvez être rentable en vendant une position vendeur sur une option de vente. Mais, ce que vous échangez en réalité, c’est la probabilité plus élevée de succès en échange d’un risque plus élevé par rapport à la rétribution potentielle. Les stratégies baissières concernent avant tout les actions qui, selon vous, perdront de la valeur. Elles ne sont qu’une image inversée des stratégies haussières. Vous achetez une option de vente lorsque vous vous attendez à ce que l’action enregistre une baisse importante, parce que vous devez dépasser le prix d’équilibre en échange d’un risque limité. Mais cela s’accompagne d’une probabilité de profit plus faible, et inversement, si vous vendez une option d’achat, vous avez une probabilité de profit plus élevée, mais le profil de risque que vous obtenez en échange est assez limité, avec un potentiel de perte illimité si l’action devait prendre beaucoup de valeur. Comme vous l’avez appris ici aujourd’hui, s’il existe quatre stratégies qui se classent dans les catégories haussière ou baissière, les choses sont un peu plus nuancées que cela. Il est important de comprendre ces nuances pour vous aider à déterminer la stratégie qui vous convient le mieux en fonction de vos perspectives sur l’action sous-jacente. Aujourd’hui, nous vous avons décomposé chacune de ces quatre stratégies, et j’espère que vous avez bien compris quand vous devez les utiliser. Mais c’est vraiment la base et le point de départ que vous utiliserez à l’avenir lorsque vous chercherez à combiner ces types de stratégies avec d’autres stratégies plus complexes, où vous pourrez avoir un peu de ce que j’appelle le meilleur des deux mondes : la même probabilité de profit plus élevé sans prendre un risque illimité ou un risque trop important. Ce sont là certaines des choses que vous pourrez explorer une fois que vous aurez compris ces bases. Sur ce, merci beaucoup. J’espère que cela vous aidera à mieux comprendre comment négocier des stratégies à composante unique et à jeter les bases de stratégies plus complexes et plus avancées avec des options.

David McGann (52:14)

C’est formidable. Tony, merci beaucoup. Vous nous avez donné une excellente vue d’ensemble des quatre stratégies de base pour négocier des options à composante unique. Comme vous l’avez mentionné, ces stratégies ont des avantages et des inconvénients, et il y a des nuances importantes auxquelles nous, les négociateurs d’options, les investisseurs, devons réfléchir lorsque nous explorerons le monde des options. Elles offrent également énormément de flexibilité. Et à mesure que nous aborderons des stratégies plus avancées, de nombreuses possibilités s’ouvriront pour les négociateurs d’options et les investisseurs. Et cela nous mène tout droit au sujet de notre prochain webinaire. Nous avons hâte de vous revoir Tony et de revoir nos téléspectateurs, car nous allons parler des options d’achat couvertes et de la façon de les maîtriser. Je pense que pour nos nombreux téléspectateurs un peu plus axés sur les revenus, l’idée des options d’achat couvertes est évidemment de générer ce revenu continu et constant. Ce sera donc un excellent webinaire. C’est pourquoi nous avons hâte de vous revoir, Tony, et nous encourageons tous nos téléspectateurs à se joindre à nous à cette occasion. Encore une fois, un grand merci pour aujourd’hui, Tony. Et merci à tous nos téléspectateurs.

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