Que sont les écarts débiteurs?
David McGann de BMO et Tony Zhang, expert en options, donnent une vue d’ensemble complète des écarts débiteurs. Apprenez comment les utiliser dans l’épisode 7 de Comprendre la négociation d’options.
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Comprendre la négociation d’options
Épisode 07 – Écarts débiteurs
David McGann (00:17):
Bonjour à tous nos auditeurs. Je m’appelle David McGann. Je suis directeur général à BMO Ligne d’action. Je suis ravi de coanimer le webinaire d’aujourd’hui qui porte sur les stratégies à composantes multiples, en particulier les écarts débiteurs. Il fait partie de notre série de webinaires visant à analyser les opérations sur options. N’oubliez pas de jeter un coup d’œil à notre carrefour Formation. Vous y trouverez d’autres webinaires de cette série qui pourraient vous intéresser.
(00:39):
Aujourd’hui, nous retrouvons encore une fois nos collègues d’OptionsPlay. J’ai le plaisir de vous présenter Tony Zhang. M. Zhang est stratège en chef à OptionsPlay, où il dirige la création des options, des produits de négociation et de la formation des investisseurs, et supervise la recherche quantitative sur les options. Il collabore régulièrement avec la chaîne CNBC pour livrer son analyse des marchés sous l’angle des principes fondamentaux de l’analyse technique et des options.
(01:02):
Nous sommes heureux de revoir M. Zhang et je sais qu’aujourd’hui, nous allons nous pencher sur des questions très intéressantes relatives aux écarts débiteurs. Sur ce, Tony, je vous cède la parole.
Tony Zhang (01:10):
Merci beaucoup, David, et merci à tous d’être là aujourd’hui. Nous continuons notre série de cours sur les options de base, où nous avons déjà examiné les options à composante unique, les positions acheteur sur options d’achat et de vente, et les positions vendeur sur options d’achat et de vente. Nous allons parler de la façon de les combiner en stratégies à composantes multiples dans ce nouveau module de formation. Plus précisément, nous allons définir les écarts débiteurs et les écarts verticaux débiteurs et découvrir comment ils peuvent améliorer vos stratégies d’opérations sur options.
(01:43):
Avant de commencer, je tiens à dire que notre exposé d’aujourd’hui est purement destiné à vous informer et à vous montrer des exemples. Nous ne faisons aucune sollicitation et nous ne vous recommandons ni d’acheter ni de vendre aucun des titres précis que nous utiliserons à titre d’exemples aujourd’hui.
(01:59):
Voyons les sujets qui seront abordés aujourd’hui. Nous commencerons par vous présenter les écarts verticaux débiteurs. Pour ceux qui ne connaissent pas bien cette stratégie, nous allons nous assurer que vous comprenez comment la construire en donnant quelques exemples.
(02:14):
Commençons par l’écart haussier sur options d’achat. Il s’agit d’un écart vertical débiteur que vous pouvez utiliser lorsque vous avez un point de vue haussier sur un titre. Nous couvrirons ensuite les écarts baissiers sur options de vente. Nous allons probablement consacrer un peu plus de temps aux écarts haussiers sur options d’achat pour nous assurer que vous comprenez bien la stratégie, ses éléments fondamentaux et ses résultats, parce que les écarts baissiers sur options de vente sont essentiellement l’équivalent des écarts haussiers sur options d’achat, mais pour les stratégies baissières. À la toute fin, nous passerons ensuite en revue les stratégies d’écarts débiteurs pour résumer toutes les leçons de la séance d’aujourd’hui.
(02:52):
L’important pour moi, c’est que vous quittiez la séance d’aujourd’hui en sachant clairement comment obtenir une exposition directionnelle aux marchés en utilisant des options et tout en minimisant vos risques grâce à des stratégies comme l’écart vertical débiteur.
(03:08):
Commençons dès maintenant par les écarts débiteurs. Avant de définir ce qu’est un écart débiteur et la façon dont il est construit, j’aimerais prendre le temps de m’assurer que vous comprenez bien dans quels cas il peut être intéressant d’utiliser ce type de stratégie. Il faut comprendre qu’avant tout, ces stratégies sont conçues pour la spéculation, c’est-à-dire que vous pourriez les utiliser lorsque vous pensez que le marché évoluera dans une certaine direction, qu’un titre précis progressera ou baissera et que cette tendance devrait se poursuivre ou s’inverser. L’idée est d’avoir un point de vue directionnel et d’essayer d’en tirer parti en utilisant une stratégie d’options comme l’écart débiteur.
(04:03):
Je crois qu’il est également important de comprendre les écarts de débit, car pour de nombreux négociateurs, les différentes stratégies d’options auront des caractéristiques différentes. Je pense que l’une des plus importantes pour les écarts verticaux débiteurs, et également pour la plupart des investisseurs, est le risque déterminé. Non seulement le risque est limité, mais le rendement potentiel l’est aussi. Cela signifie qu’avant de participer à une opération, vous savez exactement quel montant vous pouvez perdre ou gagner avant d’effectuer l’opération. Selon le nombre de contrats que vous négociez, vous savez exactement quels seront vos pertes et gains maximaux pour cette opération, si vous déteniez les titres jusqu’à leur échéance.
(04:51):
Enfin, il est très important pour les investisseurs d’en apprendre davantage sur ces types de stratégies à composantes multiples, comme les écarts débiteurs, afin de ne pas se cantonner aux stratégies d’options à composante unique, comme les positions acheteur sur options d’achat et de vente, ou les positions vendeur sur options d’achat et de vente. Les stratégies à composantes multiples peuvent vous permettre d’améliorer vos chances de réussite et la probabilité de réaliser un profit.
(05:17):
La meilleure façon pour vraiment comprendre cela, c’est de comparer les stratégies à composante unique et celles à composantes multiples. Nous analyserons une façon de construire ces stratégies, puis nous procéderons à une analyse de scénario pour voir quand un titre augmente ou baisse, laquelle des stratégies, à composante unique ou à composantes multiples, est la plus performante. Nous vous montrerons également comment améliorer vos chances de réussite en utilisant des stratégies à composantes multiples, comme l’écart vertical débiteur.
(05:48):
Maintenant, il ne faut surtout pas oublier que, lorsque vous négociez ces types de stratégies spéculatives en utilisant un écart vertical débiteur, vous devez les négocier dans un marché où vous croyez qu’il y aura une fluctuation relativement importante dans une direction ou dans l’autre afin de justifier leur utilisation. Par exemple, si vous croyez qu’un titre n’augmentera pas ou ne diminuera pas de façon marquée, cette stratégie pourrait ne pas être la bonne. Dans nos prochains cours, nous parlerons d’autres stratégies qui pourraient mieux convenir lorsque vous avez une opinion plus neutre sur un titre sous-jacent. Par contre, si vous anticipez un mouvement directionnel, c’est le moment de déployer une stratégie comme les écarts de taux.
(06:34):
Avant d’analyser l’écart de débit en particulier, examinons ce que nous appelons le moteur de la stratégie de l’écart débiteur. Cela signifie que même si vous négociez des stratégies d’options regroupant plusieurs composantes, une des composantes constitue toujours le moteur principal de la stratégie. Pour l’écart débiteur, la position acheteur sur option d’achat sera le principal moteur d’une stratégie haussière, tandis que la position acheteur sur option de vente sera le principal moteur d’une stratégie baissière.
(07:04):
Le premier exemple que nous allons examiner est la stratégie haussière avec une position acheteur sur options d’achat. Prenons l’exemple d’Apple. Supposons que nous achetons une option d’achat sur Apple dont le prix d’exercice est de 200 $. Dans ce cas-ci, nous paierons 10 $ pour l’option d’achat. Lorsque vous achetez une option d’achat, vous pensez que le titre sous-jacent prendra de la valeur dans le futur. C’est la raison pour laquelle vous achetez l’option d’achat. Vous espérez que le prix de l’action dépassera le seuil de rentabilité de votre option d’achat afin de réaliser un profit sur votre placement.
(07:47):
Lorsque vous êtes optimiste et que vous utilisez une stratégie à composante unique, l’objectif est d’acheter une option d’achat au cours. Supposons que l’action d’Apple se négocie à 200 $. Vous achetez une option d’achat sur ces 200 $, le prix de l’option étant de 10 $ dans le cas présent.
(08:05):
Une des caractéristiques des options à composante unique, comme l’option d’achat qui, selon moi, attire beaucoup les investisseurs débutants, est que le potentiel de rendement est illimité pour une position acheteur sur option d’achat. Cela veut dire que si le prix des titres continue à augmenter, encore et encore, vous continuerez à faire de plus en plus d’argent. Il n’y a pas de limite quant au montant que vous pouvez gagner sur une opération donnée, si celle-ci va dans la direction que vous prévoyez.
(08:36):
En revanche, si l’opération ne va pas dans la direction que vous anticipiez et que l’action perd beaucoup de valeur après que vous avez acheté l’option d’achat, alors vous avez un potentiel de hausse illimité avec un risque limité. Par exemple, si l’action d’Apple perdait 50 % ou plus de sa valeur, ce qui est très peu probable, entre maintenant et l’échéance du contrat d’options que vous avez acheté, votre risque pour cette opération serait limité au montant que vous payez pour l’option.
(09:12):
Dans ce cas précis, comme vous avez payé 10 $ pour l’option d’achat, ce qui représente environ 5 % de la valeur de l’action, c’est tout ce que vous risquez de perdre. Votre potentiel de hausse est sans limites si vous pariez sur le bon sens de la fluctuation. Si vous pariez sur le mauvais sens, dans ce cas-ci, vous ne risquez que 10 $ par option, soit environ 5 % de la valeur de l’action. Ce profil de risque asymétrique est ce qui incite de nombreux investisseurs à utiliser les options. Pourquoi ne pas avoir un potentiel de hausse illimité tout en réduisant votre risque global en cas de baisse.
(09:46):
Il y a toutefois un inconvénient avec ce profil de risque asymétrique. Vous payez 10 $ pour cette option d’achat et vous devez dépasser le seuil de rentabilité du prix de la stratégie avant de réaliser un profit. Dans cette stratégie-ci, si vous payez 10 $ pour une option d’achat sur une action à 200 $, le seuil de rentabilité de l’action est de 210 $. Vous devez dépasser 210 $ avant l’échéance pour réaliser un profit.
(10:17):
Il se peut donc que vous achetiez une option d’achat tout en pariant sur le bon sens de la fluctuation de l’action d’Apple, mais que vous perdiez tout de même de l’argent. Disons que l’action ne coûte que 205 $ à l’échéance de l’option, comme son prix n’atteint pas le seuil de rentabilité de 210 $, même si votre vue haussière était la bonne, vous perdriez tout de même de l’argent sur l’opération. Vous devez donc non seulement croire que l’action va progresser, mais aussi que son prix sera beaucoup plus élevé que le seuil de rentabilité de l’option d’achat pour justifier l’achat de cette option d’achat. Ce n’est pas tous les jours que vous trouverez une action qui, selon vous, devrait progresser et connaître une remontée assez importante avant la date d’échéance de l’option d’achat pour justifier son achat. C’est là que l’écart débiteur entre en jeu.
(11:10):
Prenons l’écart débiteur dans le cas de notre exemple. J’anticipe une hausse de l’action d’Apple, qui se négocie actuellement à environ 200 $. Supposons que j’achète l’option d’achat sur l’action d’Apple à 200 $ et que, comme dans notre exemple, je paie 10 $ pour cette option. Maintenant, n’oubliez pas que les options ont une date d’échéance, il y a une limite à la durée pendant laquelle vous serez exposés à l’action sous-jacente. De plus, vous aurez généralement une idée du montant raisonnable que l’action pourrait atteindre dans la direction anticipée pendant cette période.
(11:54):
Dans ce cas-ci, au lieu de tout simplement payer pour une option d’achat qui vous donne une exposition illimitée au potentiel de hausse, vous pouvez vendre une partie du potentiel de hausse en échange d’une prime.
(12:08):
Dans cet exemple, au lieu d’acheter l’option d’achat sur 200 $ et de recevoir un potentiel de hausse illimité, je vais vendre en même temps une option d’achat d’Apple à 220 $. Supposons que je touche 3 $ en vendant l’option d’achat d’Apple sur 220 $. Le but du jeu ici est de trouver un équilibre avec un prix d’exercice, comme 220 $, que l’action ne devrait pas dépasser de beaucoup selon vous, tout en touchant une légère prime qui viendra compenser le risque global lié à l’opération. En effet, si vous utilisez un écart vertical débiteur, comme dans l’exemple utilisé, au lieu de payer 10 $ pour l’exposition à la hausse d’Apple, vous ne payez qu’un montant net de 7 $.
(13:03):
Vous réduisez ainsi le risque global de l’opération. La stratégie ne coûte plus que 7 $. Vous réduisez également les dépenses en capital requises pour effectuer l’opération. Au lieu de payer 10 $ par action pour effectuer l’opération, vous ne payez que 7 $ par action. L’avantage supplémentaire est que non seulement vous réduisez votre risque, mais si vous pariez sur la bonne direction de fluctuation, vous augmentez aussi votre pourcentage de rendement, car vous investissez moins de capitaux dans l’opération.
(13:37):
Vous pouvez en fait utiliser ce type de stratégie lorsque vous avez la même opinion que dans l’exemple précédent et que vous pensez qu’une action va progresser. Par contre, vous choisissez un prix d’exercice que l’action ne devrait pas dépasser de beaucoup, selon vous. Et dans les faits, vous vendez une option d’achat sur l’option d’achat que vous achetez. Cela vous permet d’obtenir une prime, de réduire votre risque global et pourrait accroître le rendement de l’opération si vous pariez sur la bonne direction de fluctuation, en échange du potentiel de plus-value supérieur au prix d’exercice de la position vendeur.
(14:14):
Dans cet exemple précis, si l’action dépassait nettement 220 $, je ne pourrais pas profiter de cette hausse qui est supérieure au prix d’exercice de mon option d’achat, car j’aurais vendu tout gain supplémentaire supérieur à 220 $ pour une prime de 3 $. Cette prime de 3 $ représente une réduction de 30 % du risque global. Vous verrez dans la prochaine diapositive, lorsque nous examinerons des cas où le titre augmente ou diminue davantage, ce qu’une baisse de 30 % du risque et du capital investi représente dans le résultat final de l’opération.
David McGann (14:57):
Merci, Tony. C’est un excellent exemple. Pour résumer ce que vous avez dit, en ajoutant une position vendeur en vendant l’option d’achat sur 220 $, nous compensons une partie du coût et réduisons un peu le risque, mais nous renonçons à une partie du potentiel de croissance, ou de valeur, que nous pourrions obtenir. Cette stratégie a un plafond. Est-ce correct?
Tony Zhang (15:22):
Oui, tout à fait. Lorsque nous achetons simplement une option d’achat, nous obtenons un potentiel de hausse illimité. Si l’action atteint 230, 250 ou 300 $, nous continuons de pouvoir profiter de la hausse et nos profits continuent d’augmenter en même temps que l’action. Lorsque l’on utilise un écart vertical comme celui-ci, on plafonne notre potentiel de croissance à 220. Même si l’action dépasse 220 $, nous ne tirerons pas profit de la hausse supérieure, car nous avons reçu 3 $ au début en vendant un prix d’exercice de 220 $. Vous avez raison, David.
(15:54):
Examinons maintenant comment ces deux stratégies se comportent en parallèle, avec l’information que nous avons. Dans cet exemple précis, comme auparavant, l’action d’Apple se négocie à 200 $, et je mise sur une progression de l’action. Nous allons donc comparer les deux stratégies que nous venons de présenter, c’est-à-dire acheter uniquement l’option d’achat sur 200 $ pour 10 $, ou acheter l’écart débiteur de 200 et 220 $ ou l’écart haussier sur l’option d’achat pour un prix net de seulement 7 $. Ce qui réduit notre risque global de 3 $. Comparons maintenant les différents résultats.
(16:35):
Nous allons examiner les trois différents scénarios pour cette opération. Lorsque vous achetez une option d’achat et que vous croyez que l’action va progresser, trois choses peuvent se produire : le titre peut baisser, il peut rester au même niveau ou il peut progresser. Examinons ces trois scénarios et les rendements obtenus dans le cadre des deux stratégies différentes, et comparons les différences pour déterminer dans quels cas l’une ou l’autre stratégie serait la meilleure ou la pire.
(17:06):
Supposons que, dans le premier exemple, l’action reste au même niveau ou qu’elle baisse. Lorsque vous achetez une option d’achat ou que vous utilisez une structure d’écarts débiteurs comme celle-ci, que le titre reste au même niveau ou qu’il baisse, en particulier avec l’option d’achat au cours, le résultat est le même. Dans ce cas, si l’action reste à 200 ou qu’elle recule, vous perdrez votre investissement avec ces deux stratégies.
(17:35):
Dans l’exemple de l’option d’achat, j’ai payé 10 $ par action ou 1 000 $ par contrat, parce que chaque contrat représente 100 actions. Si j’achète une option d’achat pour 10 $ et que l’action reste à 200 $ ou baisse, je perds la totalité des 1 000 $ que j’ai payé pour cette option d’achat. Dans le cas de l’écart débiteur, je perds aussi la totalité de la prime ou de l’investissement effectué. Cependant, comme j’ai perçu 3 $ pour la vente de l’option d’achat à 220 $, au lieu de perdre 1 000 $, j’ai gagné 300 $ sur l’option d’achat en position vendeur qui, elle aussi, n’a aucune valeur à l’échéance. Ma perte nette sur cette opération n’est que de 700 $, comparativement à 1 000 $. C’est le premier scénario dans lequel l’écart débiteur vous donne un avantage par rapport à l’achat d’une simple option d’achat. Vous réduisez votre risque, de sorte que si l’opération ne fonctionne pas, vous réduisez votre dépense de capital globale.
(18:37):
Dans notre deuxième exemple, supposons que l’action évolue dans la direction attendue. Peut-être pas autant qu’on le voudrait, mais tout de même dans une certaine mesure. Disons que l’action a progressé à 210 à la date d’échéance de l’option. Si l’action atteint 210 $ à l’échéance, si j’ai acheté une option d’achat pour 10 $, le seuil de rentabilité pour cette opération est de 210 $. 10 $ plus un prix d’exercice de 200 $ cela fait 210 $. Si l’action vaut 210 $ à l’échéance, j’ai atteint le seuil de rentabilité sur ma position acheteur sur option d’achat, je ne gagne rien, mais je ne perds pas d’argent non plus. J’ai dépensé 1 000 $, et je regagne mes 1 000 $, car c’est le seuil de rentabilité. Il n’y a pas de gain ni de perte si vous avez simplement acheté une option d’achat.
(19:31):
Si vous aviez acheté un écart débiteur, c’est là que vous verriez un modeste gain. Comme je n’ai payé que 7 $ pour accéder à ce potentiel de hausse d’Apple, cela signifie que mon seuil de rentabilité pour cette opération précise d’écart débiteur n’est que de 207 $. Si l’action remonte à 210 $, je vais réaliser un petit profit de 300 $ par contrat dans cette opération. Si j’investis 700 $ pour mon opération et que je réalise 300 $ de profits, cela représente un profit de près de 40 % sur l’opération. Même si le cours de l’action ne dépasse que légèrement mon seuil de rentabilité, j’obtiens tout de même un rendement positif sur mon opération. Tout dépend de cette réduction de 30 % des dépenses en capital et du risque lié au capital qui transforment une opération au seuil de rentabilité en une opération rentable en passant d’une composante unique à des composantes multiples, en ajoutant notamment un écart vertical débiteur.
(20:34):
Voyons maintenant le dernier scénario. Supposons que l’action s’envole. Les bénéfices ont peut-être été plus importants que prévu, ou de bonnes nouvelles ont été publiées concernant les produits liés à l’IA; peu importe le catalyseur, l’action a dépassé nos attentes. Supposons que l’action atteint 230 $ à l’échéance. C’est là que l’option d’achat se démarque vraiment, car vous profitez du potentiel illimité de hausse.
(21:02):
Dans cet exemple particulier, si l’action atteint 230 $, il s’agit d’un profit de 20 $ par action ou de 2 000 $ par contrat. J’ai dépensé 1 000 $ pour mon opération et je réalise des profits de 2 000 $. Cela représente un rendement de 200 % sur mon placement grâce à cette position acheteur sur option d’achat. Ces cas ne se produisent pas très souvent, mais lorsqu’ils le font, l’option d’achat se démarque vraiment.
(21:28):
Dans notre deuxième opération, où nous utilisons l’écart vertical débiteur, comme nous avons vendu un prix d’exercice de 220 $, n’oubliez pas que nous avons plafonné les gains potentiels à 220 $. Si l’action d’Apple augmente à 230 $, nous ne participerons pas à la dernière tranche de 10 $ de sa remontée. Oui, nous ferons toujours 2 000 $ pour la portion des positions acheteur sur options d’achat de notre écart vertical débiteur, mais nous allons perdre 700 $ par contrat en raison de la position vendeur sur option d’achat. Cela signifie un profit net, dans ce cas particulier, de 1 300 $.
(22:10):
N’oubliez pas que nous avons dépensé environ 700 $ pour l’écart vertical débiteur. Même dans ce scénario où nous perdons une partie des profits potentiels parce que l’action a dépassé le prix d’exercice de 220 $, nous réaliserons tout de même un gain net de 1 300 $ sur l’opération. Si vous comparez le rendement de ces deux stratégies, il reste en fait assez similaire, même si sur le papier vous réalisiez moins de profits avec l’écart vertical débiteur.
David McGann (22:43)
Tony, c’est une excellente façon de comparer les deux stratégies et de présenter les différents résultats à l’échéance. Je pense que vous avez tout à fait raison. Même si le bénéfice dans le scénario de l’écart haussier sur l’option d’achat à 230 est de 1 300, ceci représente presque le double de votre argent, parce que votre dépense en capital initiale a été de 700 $. C’est pratiquement le rendement de 2 000 sur 1 000 que vous avez obtenu avec la position acheteur sur option d’achat. C’est un bon résultat. Votre rendement est presque le même. Lorsque l’option expire à 210. Vous encaissez un léger profit, 300 $ par rapport au seuil de rentabilité avec une position acheteur sur option d’achat. En plus, si l’opération va dans le sens inverse, vous ne perdrez pas autant, car vous avez reçu ce crédit.
(23:37):
Ce qui me saute vraiment aux yeux, et c’est probablement la même chose pour bon nombre de nos auditeurs, en particulier ceux qui débutent avec les écarts de taux et les stratégies de ce genre, c’est que cette stratégie est exceptionnelle et vous permet de gagner dans tous les cas. Comme mentionné plus tôt, si l’action d’Apple atteignait 240, 250 ou plus, vous n’en profiteriez pas, mais je pense que vous l’avez aussi indiqué, ce sont des cas plus rares et exceptionnels. Cette stratégie semble très attrayante. C’est à se demander si ce ne serait pas souvent mieux de choisir la stratégie d’écart débiteur par rapport à une position acheteur sur option d’achat pure et simple. J’aimerais savoir ce que vous en pensez.
Tony Zhang (24:24):
Oui, vous avez raison. C’est précisément pourquoi nous l’avons présentée dans ce tableau. Si vous ne regardez que les montants en dollars, il pourrait sembler que la position acheteur sur option d’achat est largement supérieure dans ce dernier exemple et vous pourriez être tentés de l’utiliser, car même dans les cas rares, vous obtenez des profits nettement plus élevés. Mais comme vous l’avez souligné, même si le montant en dollars sur papier est beaucoup plus élevé, en pourcentage, toutefois, c’est en fait très semblable.
(24:54):
Dans les trois scénarios, et surtout le dernier scénario où il semble que les positions acheteur sur option d’achat ont dégagé des rendements supérieurs, les profils de rendement sont en fait très similaires. Cependant, dans les deux autres scénarios où l’opération ne se déroule pas exactement comme prévu, vous surpassez en fait la position acheteur sur option d’achat. C’est pourquoi, sur les trois scénarios, je dirais qu’en général vous obtiendrez de meilleurs rendements avec l’écart vertical débiteur. C’est aussi pourquoi nous encourageons les investisseurs à, au moins, en apprendre plus sur ces types de stratégies, et à comprendre que ce sont des stratégies qu’ils peuvent utiliser dans leur portefeuille. Vous ne les utiliserez peut-être pas tout le temps, mais elles seront souvent utiles.
David McGann (25:32):
Excellent, merci.
Tony Zhang (25:34):
Enfin, parlons un peu des cas où il faut utiliser ces stratégies précises. Comme nous l’avons mentionné plus tôt, les écarts débiteurs conviennent lorsque vous pensez qu’un titre va évoluer dans une certaine direction. Dans ce cas-ci, si vous regardez le graphique, l’idée est d’utiliser un écart vertical débiteur lorsque vous pensez que l’action va se redresser par rapport à un ancien niveau de soutien pour atteindre le prochain niveau de résistance, et pensez également qu’il y aura un mouvement directionnel.
(26:01):
C’est également une stratégie qu’il vaut mieux utiliser dans un contexte de faible volatilité implicite, tout simplement parce que le moteur de la stratégie est une position acheteur sur option d’achat. Ces stratégies afficheront de meilleurs rendements lorsque la volatilité implicite est faible. Les options seront moins chères et la prime que vous devrez payer pour l’option d’achat sera un peu moins élevée, ce qui veut aussi dire que le seuil de rentabilité de votre stratégie sera un peu plus proche du cours actuel de l’action sous-jacente.
(26:30):
De façon générale, vous pourriez envisager d’utiliser un écart débiteur si vous prévoyez une hausse et si vous attendez un repli de cette tendance, et pensez maintenant qu’elle se poursuivra. Lorsque vous avez un niveau de soutien et de résistance défini et utilisez simplement l’écart débiteur pour combiner les niveaux de soutien et de résistance pour négocier des opérations dans cette fourchette. Vous avez le choix d’utiliser une position acheteur sur option d’achat ou un écart débiteur dans ces types d’exemples, mais, comme dans le scénario que nous vous avons présenté, vous remarquerez peut-être souvent que l’écart débiteur offre un meilleur ratio risque-rendement la majeure partie du temps avec ce type de perspectives directionnelles dans les marchés généraux.
David McGann (27:15):
Tony, j’aimerais ajouter quelque chose, si vous le voulez bien. Dans la partie Utilisation, nous avons introduit le concept de volatilité implicite, et en particulier, nous avons mentionné le mouvement directionnel avec une volatilité implicite basse. Cela signifie que les options seront probablement moins chères à acheter. Qu’en est-il dans la situation inverse, lorsque la volatilité implicite est élevée? Est-ce que cela nuit à la stratégie ou l’annule? Pourriez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet?
Tony Zhang (27:45):
C’est une excellente question. En fait, même si l’idéal est d’utiliser les écarts débiteurs dans un contexte de faible volatilité implicite, lorsque la volatilité implicite est élevée, c’est une raison de plus d’envisager d’utiliser un écart vertical débiteur. Lorsque les options sont très chères, cela signifie que l’achat d’une option d’achat pure et simple sera coûteux. La prime que vous paierez sera plus chère et le seuil de rentabilité plus éloigné du cours actuel de l’action. Dans ce cas, c’est d’autant plus important de vendre ce prix d’exercice plus élevé, de récolter une prime et de réduire le risque global, tout en réduisant la dépense en capital globale et le seuil de rentabilité du prix de la stratégie. Plus la volatilité implicite est élevée, plus il est logique d’utiliser un écart pour réduire un peu cette volatilité ainsi que le coût élevé d’une option d’achat ou de vente pure et simple.
David McGann (28:46):
Intéressant. En fait, cette stratégie fonctionne très bien dans des contextes de faible volatilité implicite, mais pourrait fonctionner encore mieux en période de volatilité implicite accrue, parce que vous obtiendriez une prime plus élevée sur la position vendeur que vous vendez. C’est vraiment très intéressant, Tony. Merci pour ces précisions.
Tony Zhang (29:04):
J’aimerais préciser que c’est d’autant plus nécessaire d’utiliser cette stratégie en période de forte volatilité implicite, parce que dans des contextes de faible volatilité, vous avez plus de choix. Vous pouvez choisir entre l’option d’achat et l’écart débiteur. Tandis que dans les contextes de forte volatilité implicite, il est presque nécessaire, dans une certaine mesure, d’utiliser l’écart débiteur pour annuler le niveau si élevé de la volatilité implicite ou des options.
(29:32):
Maintenant que nous avons passé beaucoup de temps à décortiquer l’écart haussier sur options d’achat et l’écart vertical débiteur dans une perspective haussière, examinons-le dans un contexte de perspective baissière. Si vous avez compris tout ce que nous avons dit dans le premier exemple, alors vous verrez que la suite n’est que le pendant de ce que nous avons appris. Supposons que j’ai une perspective baissière à l’égard d’Apple. L’action d’Apple se négocie à environ 200 $ et, pour une raison quelconque, je pense que la valeur de l’action va baisser.
(30:02):
En tant qu’investisseur en actions, si vous ne faisiez que négocier des actions, vous n’auriez pas beaucoup de choix. Vous pouvez vendre votre action et espérer la racheter plus tard à un prix inférieur, mais votre choix est limité. Vous pouvez aussi vendre à découvert, ce à quoi peu d’investisseurs ont accès, et c’est vraiment là que les options, comme les contrats d’option de vente, peuvent vous donner une exposition à la baisse d’un titre sous-jacent.
(30:30):
Dans cet exemple, supposons que j’achète une option de vente au cours sur l’action d’Apple à 200 $. Supposons que je doive payer 10 $ pour cette option de vente au cours sur l’action. Comme dans l’exemple précédent, ce que je paie représente mon risque total pour cette opération précise, soit 10 $ par action ou 1 000 $ par contrat.
(30:51):
Lorsque nous parlons de rendement potentiel d’une option de vente, théoriquement, nous le définissons comme important, ce qui signifie que l’action ne peut pas descendre sous zéro. Il y a une limite au montant d’argent que vous pouvez gagner pour une opération donnée. Pour beaucoup d’investisseurs, cependant, la récompense est presque illimitée, car vous pouvez continuer de faire des profits tant que le titre continue de baisser. La limite à la baisse est juste théorique, car la valeur d’une action ne peut pas descendre sous zéro. En théorie, il y a une limite au montant d’argent que vous pouvez gagner sur une stratégie d’option de vente.
(31:31):
Cependant, pour ce qui est du profil de risque asymétrique, il est très semblable au potentiel de profit illimité avec un potentiel de risque limité. Vous risquez 10 $ pour gagner jusqu’à 19 000 $, dans notre cas, si l’action d’Apple baisse à 0 $ à la date d’échéance.
(31:55):
C’est la même chose que pour l’option d’achat, mais dans le contexte d’une exposition à la baisse. Bien souvent, l’attrait de cette stratégie particulière réside dans le fait que vous pouvez obtenir une exposition importante à la baisse d’Apple, si l’action devait chuter considérablement, en échange d’un faible pourcentage de la valeur de l’action. 10 $ sur une action de 200 $, cela ne représente que 5 % de la valeur de l’action, et c’est ce que vous risquez pour être exposé à la baisse.
(32:29):
Tout comme pour la position acheteur sur option d’achat, cependant, l’inconvénient de cette exposition à la baisse c’est que l’action doit descendre sous le seuil de rentabilité avant de rapporter de l’argent. Si vous payez 10 $ pour une option de vente de 200 $, votre seuil de rentabilité est de 190 $. Pour justifier votre achat d’une option de vente, vous devez croire que le cours de l’action sera inférieur à 190 $ d’ici la date d’échéance.
(33:00):
Par contre, dans ce scénario, vous n’aurez pas d’intérêt à acheter cette option de vente. Ce n’est pas tous les jours que vous penserez qu’une action perdra 10 $ de valeur avant la date d’échéance. Vous devez non seulement croire qu’il y aura une baisse, mais aussi que cette baisse sera de plus de 10 $ parce que c’est ce qu’il faudra pour réaliser un profit sur l’opération. Vous n’achèterez certainement pas une option de vente juste pour atteindre le seuil de rentabilité. Vous l’achetez parce que vous essayez de réaliser un profit.
(33:28):
C’est ici qu’un écart de débit peut jouer un rôle, parce que, comme dans le cas d’une option d’achat, que vous achetez parce que vous pensez que le cours va augmenter, il y aura probablement une limite quant à la hausse de l’action d’ici la date d’échéance.
(33:44):
C’est la même chose dans une perspective baissière. S’il y a une date d’échéance, en théorie, vous avez probablement une idée de la baisse possible du titre d’ici la date d’échéance. Au lieu de payer 10 $ pour une exposition à une baisse illimitée jusqu’à zéro, vous pourriez vous dire que l’action ne devrait pas chuter en dessous de 180 $, même si vous prévoyez une baisse du titre en question. Je peux vendre une option de vente sur l’action de 180 $ et toucher une prime. Dans ce cas-ci, si je vends l’option de vente de 180 $ et que je perçois 3 $, je bénéficie en fait de la même exposition à la baisse que celle liée aux positions acheteur sur options de vente, tout en réduisant mon risque global de 3 $ pour le porter à seulement 7 $ ou 700 $ par contrat. Pour réduire mon risque et mes dépenses en capital, je renonce à tout gain potentiel que je ferais si le cours chutait sous la barre de 180 $. Je n’en profiterai pas en échange des 3 $ que je touche.
(34:49):
Trois dollars pourraient ne pas sembler beaucoup sur une action de 200 $, mais n’oubliez pas que vous réduisez le risque lié à un contrat de 1 000 $ à 700 $. Il s’agit d’une réduction de 30 % du risque et de 30 % des dépenses en capital. Lorsque nous examinerons les différents exemples, vous verrez que cette réduction de 30 % se traduit en fait par un gain assez important en termes de rendement, qui se traduit par des gains nets similaires à ceux d’une position acheteur sur option de vente dans de nombreux scénarios.
(35:26):
Comme dans l’exemple précédent, prenons l’action d’Apple qui se négocie actuellement à 200 $. J’ai une perspective baissière à l’égard de cette action particulière. Comparons l’achat d’une position acheteur sur options de vente à un écart débiteur. Dans l’exemple des positions acheteur sur option de vente, comme j’ai dépensé 1 000 $ pour les acheter, si le cours de l’action d’Apple reste à 200 $ ou plus, je perdrais 1 000 $ parce que j’anticipais une baisse de l’action. Comme l’action n’a pas baissé ou que sa valeur a légèrement augmenté, je perds 1 000 $ par contrat sur ma position acheteur sur option de vente.
(36:02):
Si on compare cette position acheteur sur option de vente à une position acheteur sur écart débiteur, qui correspond à un écart baissier sur options de vente, oui, je perds 1 000 $ sur l’option de vente que j’ai achetée dans le cadre de mon écart débiteur, mais je gagne 300 $ sur la position vendeur sur l’option de vente que j’ai vendue pour 3 $. Ce qui signifie que ma perte nette dans l’opération passera de 1 000 $ par contrat, à seulement 700 $ par contrat. Cette stratégie sera toujours avantageuse lorsque l’opération ne va pas dans la direction que vous aviez prévue. Vous risquez moins que si vous aviez simplement acheté une option d’achat ou de vente.
(36:39):
Dans le deuxième scénario, supposons que l’action évolue dans la direction prévue, mais peut-être pas autant que je le voudrais. C’est une situation assez courante dans laquelle de nombreux négociateurs d’options se trouvent lorsqu’ils ont anticipé la bonne direction, mais que le titre n’a pas bougé autant qu’ils l’espéraient. Dans cet exemple précis, si l’action descend à 190 $, soit le seuil de rentabilité de ma position acheteur sur option de vente, l’option de vente ne rapportera ni profit ni perte, comme elle est au seuil de rentabilité. En revanche, si vous achetez un écart débiteur, oui, la position acheteur sur option de vente donnera le même résultat nul, mais vous gagnez aussi les 300 $ sur l’option de vente en position vendeur. Votre gain net serait de 300 $ dans ce cas. Il s’agit d’un gain de près de 40 % sur l’écart de taux par rapport à l’achat pur et simple d’une option de vente qui donnerait un rendement de 0 % sur votre opération avant déduction des commissions ou frais.
(37:47):
Juste dans cet exemple, où votre orientation est la bonne, mais que le titre n’évolue peut-être pas autant que vous le souhaiteriez, vous obtenez un gain net sur l’écart débiteur, contrairement à l’achat pur et simple de l’option de vente. Dans le dernier exemple, supposons que l’action baisse de façon importante, et peut-être même plus que vous le pensiez. Encore une fois, c’est dans ces cas que les options de vente ont tendance à briller. Les stratégies d’option d’achat ou de vente tendent à briller quand la variation du prix de l’action est importante. Dans ce cas-ci, si l’action baisse à 170 $, je gagne 2 000 $ par contrat sur mon option de vente en position acheteur. Les 1 000 $ investis m’offrent un gain de 2 000 $. Cela représente un rendement de 200 % sur mon placement si j’achète l’option de vente et que l’action baisse fortement.
(38:34):
Si vous examinez l’écart débiteur, vous verrez qu’effectivement, j’ai gagné 2 000 $ sur la position acheteur sur option de vente, mais j’ai perdu 700 $ sur la position vendeur sur option de vente que j’ai vendue. Mon gain net n’est que de 1 300 $, ce qui, comme dans l’exemple précédent, sur papier, semble indiquer que j’ai manqué certains gains potentiels parce que j’ai utilisé un écart débiteur. C’est la raison pour laquelle beaucoup de gens hésitent à utiliser les écarts débiteurs. Ils se disent que si l’action enregistre une forte variation, ils ne pourront pas en profiter pleinement. Ce qui est une raison tout à fait valable. Cependant, comme vous pouvez le constater, un bénéfice de 1 300 $ sur une opération dans laquelle je n’ai risqué que 700 $ représente tout de même un rendement de près de 200 %. Ce profil de rendement est presque identique à celui de la position acheteur sur option de vente. Pourtant, dans les deux scénarios précédents, si l’action augmentait ou baissait un peu, j’obtiendrais un rendement supérieur grâce à l’écart débiteur.
(39:31):
C’est pourquoi, à mon avis, si vous avez une opinion sur l’évolution d’une action, que ce soit à la hausse ou à la baisse, vous devriez au moins connaître les écarts débiteurs afin de pouvoir effectuer ce type d’analyse et vérifier si ce serait un choix judicieux pour votre portefeuille. Dans de nombreux scénarios, vous vous apercevrez que l’écart débiteur produit un meilleur rendement que les options d’achat ou de vente pures et simples, ou du moins qu’il offre un rendement très semblable à ces options à composante unique. Je pense que cette stratégie est très importante pour les investisseurs qui ont des connaissances de base sur les options d’achat et de vente en positions acheteur. Ces connaissances vous permettront de tirer parti de ces stratégies à composantes multiples lorsque vous avez une perspective directionnelle à exprimer sur les marchés.
(40:26):
Suivant le même exemple, supposons que vous négociez une position baissière sur une action précise, vous devriez alors envisager d’utiliser une position acheteur sur option de vente ou un écart baissier sur options de vente. Ce sont généralement des scénarios à utiliser lorsque vous croyez que l’action a dépassé un niveau de soutien et qu’elle progressera jusqu’au prochain niveau de soutien. En fait, vous avez une opinion directionnelle de nature baissière ou haussière.
(40:53):
Tout comme dans l’exemple précédent, en général, lorsque vous utilisez une opération baissière avec une option de vente ou un écart baissier sur options de vente, il est préférable de le faire dans un contexte de faible volatilité implicite. En effet, les primes que vous payez pour le moteur de stratégie, soit les positions acheteur sur option de vente, dans les deux scénarios, seront relativement bon marché. Cela veut dire que les primes et le risque seront moins élevés et les seuils de rentabilité plus proches du cours actuel de l’action. L’action n’a pas besoin de fluctuer autant pour que votre stratégie soit rentable.
(41:32):
Passons maintenant rapidement en revue les écarts débiteurs dans les opérations. Parlons du moment et de la façon d’utiliser l’écart débiteur ainsi que de la stratégie de négociation à utiliser. C’est le moment d’acheter une option d’achat ou de vente au cours lorsque vous penchez en faveur d’une direction particulière, que la volatilité implicite est faible et que vous pensez qu’elle pourrait s’accroître, et que vous avez un niveau d’options vous permettant de négocier des écarts. Selon que vous pariez sur la hausse ou la baisse de l’action, vous pouvez ajouter un risque déterminé, c’est-à-dire vendre une option d’achat ou de vente à l’égard de l’option d’achat ou de vente que vous avez achetée, pour compenser le risque global.
(42:12):
Parallèlement, la compensation du risque limitera les avantages potentiels de ces deux stratégies. Vous verrez cependant que dans bon nombre de scénarios, même si vous plafonnez le potentiel de hausse de ces deux stratégies en réduisant votre risque global, il y a de fortes chances que vous sortiez quand même gagnant dans bien des cas. Même lorsque l’action dépasse la variation attendue, dans bien des cas, vous obtiendrez un meilleur résultat que si vous aviez tout juste acheté une option d’achat ou de vente. C’est pourquoi il est si important, à mon avis, de comprendre ces stratégies à mesure que vous approfondissez vos connaissances de base sur l’utilisation de stratégies plus complexes, comme les écarts débiteurs.
(42:54):
Par exemple, si l’action se négocie à 100 $ et que vous anticipez une hausse, vous pourriez acheter une option d’achat sur les 100 $, puis vendre une option d’achat sur 110 $ à son égard. C’est là que vous devez faire des expériences pour trouver différents prix d’exercice. Vous achetez une option d’achat au cours, mais la question est de savoir à quelle option d’achat l’associer. Vous devez trouver un prix d’exercice que l’action, selon vous, ne dépassera pas de beaucoup, mais qui, en même temps, générera une prime suffisante pour compenser le coût de cette position acheteur sur option d’achat. Il faudra apprendre à peaufiner certains éléments pour déterminer le niveau du prix d’exercice de la position vendeur.
(43:40):
Maintenant, pour ce qui est de la construction, voici quelques conseils sur la négociation de ce type de stratégie. N’oubliez pas que le facteur temps est l’ennemi de l’écart débiteur. Autrement dit, si vous conservez un écart débiteur, le temps nuira à cette opération, et c’est pourquoi nous disons qu’il s’agit d’une stratégie directionnelle qui est assez sensible au temps. Vous devez savoir à quel moment la fluctuation attendue se produira. L’idéal est généralement d’acheter l’écart débiteur juste avant que la fluctuation attendue ne se concrétise. Mais pas trop longtemps avant, parce que le temps travaille contre vous lorsque vous détenez une position acheteur sur option d’achat ou de vente, ou un écart débiteur.
(44:28):
Enfin, comme nous l’avons mentionné auparavant, une faible volatilité implicite indique que les options coûteront relativement moins cher. Votre risque sera plus faible et vos probabilités de profit seront généralement plus élevées, car le seuil de rentabilité sera plus proche du cours actuel de l’action lorsque les options sont bon marché.
(44:49):
Pour finir, je vais vous donner quelques conseils sur la façon de conclure un écart débiteur. Ces règles s’appliquent, que vous négociiez une stratégie à composante unique, comme la position acheteur sur option d’achat ou la position acheteur sur option de vente, ou encore un écart débiteur, comme celui que nous présentons dans l’exemple d’aujourd’hui. Dans ces cas, vous devriez envisager de prendre des profits ou des pertes, c’est-à-dire que c’est le moment de gérer ces opérations en fonction des différents points de vue que vous avez à l’égard du titre sous-jacent.
(45:19):
En règle générale, ce qui nous intéresse habituellement une fois que vous avez conclu une opération comme celle-ci, c’est la prime de l’option que vous négociez et la variation de la prime des options que vous avez achetées. Si vous avez acheté une option pour x dollars, nous recommandons généralement de prendre des profits une fois que la prime à laquelle vous l’avez achetée a doublé. Si vous achetez une option d’achat pour 1 $ et qu’elle se négocie maintenant à 2 $, c’est un bon moment pour envisager de liquider l’option d’achat.
(45:54):
À l’inverse, si vous avez payé 1 $ pour une option d’achat et que celle-ci se négocie maintenant à 50 cents, vous avez perdu 50 % de la prime payée. Cela indique habituellement que votre opinion sur le titre sous-jacent ne s’est pas matérialisée et qu’il est peu probable qu’elle se matérialise dans les délais prévus. Il est préférable de liquider l’opération plutôt que de conserver l’option d’achat ou de vente ou l’écart débiteur jusqu’à l’échéance en espérant que les choses vont s’arranger en votre faveur. Il vaut parfois mieux encaisser une perte et conserver les 50 cents restants ou la moitié de l’option que vous avez achetée et appliquer cette prime à la prochaine opération en acceptant une perte et en passant à autre chose plutôt que de conserver ces opérations jusqu’à l’échéance en espérant que l’action se redresse.
(46:43):
Une fois que vous avez perdu 50 % de la prime d’une option d’achat ou d’un écart débiteur, il y a très peu de chance que cette option offre un profit et il est souvent plus avantageux d’encaisser une perte. Il est préférable d’accepter que l’opération a échoué dans le délai prévu et de sauver la dernière moitié de la prime pour l’utiliser dans la prochaine opération.
(47:09):
Enfin, vous pourriez vous trouver dans le cas où l’opération joue en votre faveur, mais que vous avez besoin de plus de temps. C’est là qu’une option d’achat ou un écart débiteur pourrait être avantageux. Cela signifie généralement que vous vous projetez plus loin dans le temps. Supposons que vous achetiez une option à 30 jours aujourd’hui. À l’approche de l’échéance de cette option, vous continuez de penser que l’action va augmenter ou baisser et vous pensez que l’action peut continuer de progresser ou de baisser. Ce serait le moment d’acheter une option d’achat offrant 30 jours de plus que l’option d’achat en cours pour vous donner plus de temps. En règle générale, il faut chercher à rééquilibrer vos prix d’exercices au moment où vous mettez en œuvre votre stratégie.
(47:55):
Supposons que vous avez acheté l’option d’achat de 200 $ aujourd’hui et qu’un mois plus tard, l’action se négocie à 210. Nous recommandons d’acheter une nouvelle option d’achat de 30 jours à un prix d’exercice de 210. Peu importe votre point de départ. Le prix d’exercice pourrait s’établir à 200 aujourd’hui et augmenter à 210 le mois prochain. Dans ce cas, nous recommandons d’acheter une option d’achat pour 210 et peut-être d’y associer la vente d’une option d’achat à 230. En général, on rééquilibre les prix d’exercice en fonction du niveau auquel l’action se négocie au moment où vous l’utilisez, puis vous la prolongez dans le temps en fonction de la durée pendant laquelle vous pensez toujours avoir besoin de cette opération.
(48:35):
Ce sont les conseils que j’avais en lien avec les stratégies d’écarts débiteurs.
David McGann (48:42):
Tony, écoutez, merci beaucoup. Vous avez fait un excellent travail pour décortiquer en profondeur la stratégie des écarts débiteurs, les raisons de l’utiliser et à quel moment le faire. Franchement, d’après ce que vous nous avez expliqué, il s’agit d’une stratégie que nous devrions envisager très souvent lorsque nous pensons avoir une opinion haussière ou baissière concernant une action ou un FNB sous-jacent en particulier. Je pense que vous avez fait un excellent travail pour vraiment montrer les avantages et les inconvénients, en particulier par rapport à l’utilisation de simples positions acheteur sur options d’achat ou de vente.
(49:19):
L’autre chose que je trouve intéressante ici, et qui peut témoigner de la grande souplesse que les options offrent aux négociateurs et aux investisseurs, c’est que nous avons principalement examiné des exemples qui utilisent des prix d’exercice qui sont équivalents au cours ou s’en rapprochent. De toute évidence, vous pouvez appliquer les mêmes concepts à l’achat d’une option d’achat et à la vente d’une option d’achat. Ou à l’inverse, à des options de vente qui sont au cours, ou largement en dessous ou au-dessus du cours.
(49:54):
J’aimerais savoir si vous avez des idées, des observations et des conseils pour indiquer aux négociateurs ou investisseurs quand et comment ils pourraient envisager d’investir leur argent en dessous ou au-dessus du cours.
Tony Zhang (50:15):
Oui, bien sûr. C’est une excellente question. En général, lorsque nous parlons des avantages des options, c’est en raison de leur grand nombre. Vous négociez généralement sur deux plans : la probabilité par rapport au profil risque-rendement.
(50:30):
Dans les exemples que nous avons donnés, il s’agissait toujours d’options au cours. Lorsque vous négociez en dessous du cours, ce que vous obtenez avec votre option en dessous du cours, c’est une probabilité plus élevée de profit. Cela veut généralement dire que votre profil de risque-rendement sera plus faible. Le profil risque-rendement sera un peu plus équilibré en échange d’une probabilité plus élevée de profit. À l’inverse, si vous négociez au-dessus du cours, vous obtenez un profil de risque-rendement vraiment élevé et vous pourriez risquer 1 $ pour en gagner 10, mais votre probabilité de profit diminue considérablement.
(51:02):
Il s’agit d’un spectre. Je pense toujours aux options comme à un spectre. Vous essayez de déterminer où vous voulez vous situer sur le spectre. Les deux éléments que vous négociez sont la probabilité de réussite et le profil risque-rendement. L’un sera toujours contrebalancé par l’autre.
(51:18):
En général, je n’aime pas me situer aux extrémités. J’aime me situer quelque part au milieu. Cependant, dans différents scénarios, vous voudrez peut-être obtenir un meilleur profil risque-rendement. Les bénéfices sont un bon exemple, selon moi. Lorsque les bénéfices augmentent et qu’un événement binaire se produit, et que donc tout peut arriver très rapidement, je préfère avoir un profil risque-rendement plus solide avec une probabilité de profit plus faible. Je suis prêt à accepter que je ne réussirai pas à appliquer toutes les stratégies de rendement, mais lorsque je réussis, j’aime obtenir un ratio de risque-rendement de trois à un, ou de quatre à un sur ce type d’opérations, et je choisis des écarts débiteurs au-dessus du cours.
(51:52):
Par contre, lorsqu’il n’y a pas de catalyseur de changement et que les actions ne bougent pas beaucoup, mais que j’ai une perspective directionnelle, là je m’appuie un peu plus sur des options au cours. D’habitude, je ne suis pas beaucoup en dessous ou au-dessus du cours, parce que, comme mentionné précédemment, je n’aime pas me situer aux extrêmes. Il s’agit de comprendre le spectre et les compromis que vous faites dans ce spectre et où vous voulez vous situer.
David McGann (52:17):
Oui, encore une fois, je vous remercie énormément, Tony. Merci à tous ceux qui nous ont écoutés aujourd’hui. J’espère que vous avez retenu d’excellents conseils sur l’utilisation des écarts débiteurs et la façon de les aborder comme stratégie de négociation.
(52:31):
Nous organiserons une séance de suivi sur les options à composantes multiples, avec lesquelles nous étudierons les écarts de taux. Bien entendu, aujourd’hui, l’accent a été mis sur les écarts débiteurs. Dans ce cas, le résultat net de l’achat et de la vente d’une option aboutit à un débit dans votre compte. Nous examinerons l’effet inverse, c’est-à-dire lorsque le résultat net de l’achat et de la vente d’une option donne lieu à un crédit immédiat dans votre compte. C’est une stratégie qui attire souvent les investisseurs qui tentent d’utiliser leur portefeuille ou cette stratégie pour générer un revenu supplémentaire. N’oubliez pas de regarder ce prochain webinaire, surtout si vous avez aimé celui d’aujourd’hui. Encore une fois, merci beaucoup, Tony, et merci à nos auditeurs. À la prochaine!
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